Courses des 4 Saisons à Amiens (80)

Dimanche 5 novembre 2017


Tous les ans, les courses des ''4 Saisons'' d'Amiens, sont déclinées en quatre versions : hiver, printemps, été et automne. Un même parcours par saison, d'où le nom de la course. Si on fait les 4 courses, nous sommes comptabilisés pour le challenge du même nom. Deux distances sont proposées : le 5 km et le 10 km. En 2013, j'avais eu la chance de remporter le classement final du Challenge des 4 Saisons sur la distance du 5 km. De temps en temps, je reviens dans le site du Parc du Grand Marais, pour participer à une de ces courses que j'aime beaucoup. Un parcours relativement roulant même s'il y a des virages à 180 degrés qui cassent complètement le rythme et également quelques faux-plats. Ma dernière apparition ici était lors de la cession ''printemps'' en 2016. Par le passé, j'ai déjà participé 8 fois au 5 km et 5 fois au 10. Ce dimanche je vais m'aligner sur la plus longue des deux distances.


Je n'ai aucun objectif de temps, les jambes sont toujours lourdes après Marseille-Cassis de dimanche dernier et le trail de Verberie de ce mercredi. Mais le plaisir de porter à nouveau un dossard est bel et bien présent. Le prix de l'inscription est très largement raisonnable car il est de 8 euros. Et surtout avec ce prix, on peut participer à une, deux ou aux trois courses proposées. Pas besoin de le signaler, il suffit de restituer sa puce de chronométrage après la dernière course courue. A 9h20, a lieu le 5km, puis deux départs du 10 km sont prévus à 10h05 et 11h20. Afin que la course de la plus longue distance ne soit pas trop encombrée, les coureurs pensant faire plus de 45 minutes partiront en premier et 1h15 plus tard, les meilleurs s'élanceront à leur tour. Mais rien n'empêche un athlète de participer aux deux dix kilomètres. Un classement global sera établi en mélangeant ces deux courses pour ne faire qu'un seul classement. Mon frère Olivier va participer pour la première fois à cette course avec pour objectif de battre son record ! En ce qui me concerne, ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait de 10 km. Depuis 2-3 mois, je ne fais que des semis ou des trails longs et même un marathon, alors ma vitesse sur 10 km risque de ne pas être terrible du tout.



Ce matin, réveil relativement tardif pour un jour de course, mais comme le départ est prévu à 11h20, ça laisse du temps ! Après une nuit passée chez ma mère, je vais chez mon frère qui habite à une dizaine de minutes. Nous allons partir ensemble. Sa p'tite famille nous accompagne. Nous allons avoir des supporters ! Il fait bien frais ce matin, mais pas de pluie. Les précipitations étaient pour tôt ce matin. Nos supporters ont intérêt à bien se couvrir pour ne pas attraper froid pendant la course. Nous arrivons au Parc du Grand Marais et comme prévu il y a énormément de coureurs. Un coup de chance, nous trouvons une place de stationnement à proximité de l'entrée de ce parc. Parfait. Nous nous dirigeons ensuite sous la halle où le secrétariat de la course est installé comme d'habitude. C'est ici aussi qu'aura lieu l'arrivée. Un petit tour vers l'affichage des inscrits afin de dégoter notre numéro de dossard. Je vais porter le numéro 375 et Olivier le numéro 635. Nous les retirons avant de retourner à la voiture pour nous préparer.




Je vais conserver un tee-shirt à manches longues sous mon débardeur. Donc la même tenue que lors du trail de Verberie de ce mercredi. Sans bouger, il ne fait pas bien chaud. Puis nous revenons dans le Parc du Grand Marais pour nous échauffer et aussi pour faire visiter vite fait ce parc à mon frère qui ne le connaît pas. Lors de l'échauffement, nous tombons sur les frères Dubreucq. La semaine dernière, Antoine était comme moi à Marseille pour participer à la fameuse course de Marseille-Cassis que j'adore vraiment. Nous échangeons quelques mots et mon frère me confie que c'est la première fois qu'il arrive à rester à la hauteur d'Antoine en courant. Bon c'est vrai c'était pendant l'échauffement mais nous ne sommes pas obligés de le stipuler !




On se rapproche ensuite de la ligne de départ qui est située sur le chemin de halage le long de la Somme. Nous y retrouvons la famille d'Olivier qui va rester dans le coin pendant la course. C'est un endroit ''stratégique'' car c'est ici qu'on passe le plus souvent. J'y retrouve également Sandrine qui a participé au 5 km un peu plus tôt. Elle a terminé 85ème/175 en 23'45''. Troisième master 1 ! Nous avons le temps de papoter. Elle est vraiment très gentille. Un petit bonjour à Saliha, toujours aussi souriante et nous nous plaçons derrière la ligne de départ où se trouve la toute récente Championne de France du 10 km, Mélanie Doutart de l'Amiens UC. Excusez du peu !




Quelques minutes plus tard, le coup de pistolet retentit. Les premiers mètres de course nécessitent une grande vigilance, car un croche-pied involontaire est vite arrivé. Nous sommes sur l'allée la plus vers le parc. Le retour se fera sur celle la plus de la Somme. Je suis parti vite dans le but de bien me placer. Et pour le moment ça paraît facile car le vent est de dos. Après 500 mètres de course, nous devons négocier une chicane en passant sous le pont de chemin de fer. Cette chicane n'est pas facile à négocier car ça descend quelques mètres en tournant à gauche et ça remonte en tournant à droite. Puis nous poursuivons la longue ligne droite toujours parallèlement à la Somme. Passage au km 1 où l'entraîneur d'Amiens annonce 3'47''. Un peu rapide, surtout que je n'ai plus le moindre repère sur la distance. Mais je voulais bien me lancer. Je ralentis un peu maintenant. Nous devons prendre le très difficile virage à 180 degrés sur la droite afin de revenir sur le chemin le plus contre la Somme. La relance n'est pas facile car en plus le vent souffle assez fort de face. J'essaye de me protéger de ce vent mais je n'arrive pas à rester dans la foulée des coureurs qui me précèdent.







Je me rapproche à nouveau du pont de chemin de fer. C'est à cet endroit que Jean-Pierre, un des photographes de la course, s'est positionné avec son épouse qui elle, filme. C'est plus facile de passer sous ce pont dans ce sens, car il y a également une petite chicane, mais ça reste bien plat, même s'il y a quelques flaques d'eau. Le chemin le plus contre le parc est en bitume et celui le plus proche de la Somme, en terre avec des petits cailloux. Donc les flaques d'eau sont présentes. Passage au km 2 et je ne suis pas encore arrivé au bout de cette seconde ligne droite. Moi qui ne suis pas un grand fan du ''tout droit'', je suis gâté avec 6 longues lignes droites de plus d'un kilomètre chacune sur la totalité du parcours. Je passe à proximité de Cécile et des enfants que j'entends m'encourager. Olivier passera quelques dizaines de secondes plus tard.






Une petite centaine de mètres plus loin, nous tournons à droite pour prendre le large trottoir de l'Avenue des Cygnes. Je suis dans la foulée d'un coureur depuis peu de temps. Je vais y rester jusqu'en haut, car lorsque nous tournons à droite une première fois et encore une seconde fois afin d'entrer dans le Parc du Grand Marais, je perds quelques longueurs sur lui. Je prends la direction de la halle que nous longeons par la droite. Lors du dernier tour, nous pénétrerons directement sous cette halle. Mais pour le moment, ce n'est qu'un passage pendant la course. Juste après, se trouve un ravitaillement mais je m'en désintéresse totalement. Il est placé juste au km 3. Je retrouve un chemin de terre que j'avais perdu lorsque j'étais sur le large trottoir. Ce chemin est casse-pattes car il y a un double virage gauche-droite mais surtout un bon faux-plat montant.






Je perds encore un peu de vitesse. Ce n'est pas la grande forme aujourd'hui. Mais ça pourrait être bien pire. J'entends Sandrine m'encourager. Une fois en haut, ça redevient plat. La Somme est droit devant nous. Quand j'arrive au bout, je tourne à droite. Ce chemin surplombe le chemin de halage. Après un peu de plat, nous y descendons. En bas, il faut négocier un large virage sur la gauche en faisant attention car dans ce virage se trouve un pont de bois un peu glissant.






Me revoilà à proximité de nos supporters. Je coupe la ligne de départ, je suis donc au début de la très longue ligne droite avec vent de dos. Mais c'est déjà difficile pour moi, j'ai de bien mauvaises sensations. Je ne cherche pas vraiment à me battre, mais seulement à ne pas faire un chrono catastrophique. Passage au km 4, puis chicane pas facile du passage sous le pont de chemin de fer. Une fois de l'autre côté et à nouveau sur la suite de la ligne droite, il faut réussir à bien se relancer. Je croise les premiers de la course. Antoine est en tête avec un autre coureur. Chez les filles, pas de surprise, Mélanie est en tête et Saliha est en seconde place. Je reçois les encouragements de Magali qui fait son footing. Sur ma gauche se trouvent les jardins communaux et sur ma droite la Somme. Je suis en compagnie d'un coureur du club de Camon. Dès qu'on a le vent de face je le lâche un peu et dès que c'est le contraire, c'est lui qui me lâche. Je négocie le virage à 180 degrés pour la seconde fois. La relance est toujours délicate avec ce vent de face. Un peu plus loin, je croise mon frère Olivier. J'ai fait un premier pointage et il a 59 secondes de retard sur moi. Il n'a pas l'air si mal que ça. Je passe au km 5. La mi-course est passée en 20'32''. Et sans m'en rendre compte je relâche mon effort.







Passage à côté de Jean-Pierre avant de me retrouver sous le chemin de fer. Dès qu'on en sort, on retrouve immédiatement le vent de face. Je croise déjà Antoine qui a été lâché par son partenaire de course. Mais la compétition n'est pas terminée. Je l'encourage quand il passe à côté de moi. Je me suis calé derrière quelques coureurs mais je me décale pour repasser devant. Une centaine de mètres plus loin, je repasse une fois de plus à côté de nos supporters. Je ne les vois pas car il y a pas mal de monde par ici, mais par contre je les entends bien. Un grand merci à eux car ça fait du bien. 















Je quitte le chemin de terre pour le bitume et je tourne à droite pour retrouver le large trottoir de l'Avenue des Cygnes. D'ailleurs ce large trottoir ressemble plus à une belle piste cyclable. Mais elle n'est pas toute plate. Vers la fin ça monte légèrement. Christophe, un coureur du club de l'Amicale du Val de Somme me double en m'adressant des mots d'encouragement. En haut, nous tournons deux fois à droite pour pénétrer à nouveau dans le Parc du Grand Marais. C'est sous les encouragements des nombreux spectateurs que nous longeons la halle.



Puis me revoilà dans la partie pas si facile avec le bon faux-plat en direction de la Somme. Le second ravitaillement était encore placé juste avant cette petite montée et comme lors du tour précédent, je ne m'en préoccupe pas du tout. Le temps du jour ne nécessite pas de se ravitailler. Puis quand je me retrouve sur le chemin qui surplombe la Somme, je tourne à droite pour descendre vers le chemin de halage. Une fois en bas, je négocie un peu large le virage sur la gauche. Mais je ne glisse pas sur le pont en bois. Me voilà sur la ligne de départ que je coupe pour la dernière fois.











J'entends les encouragements de ma famille. Je leur dis que je n'ai pas vraiment de jus aujourd'hui. En regardant sur la gauche, je vois mon frère qui se trouve tout en haut sur le chemin qui surplombe la Somme. Je poursuis sur un rythme respectable mais pas d'une grande efficacité. Passage sous le pont de chemin de fer, ce qui signifie que je prends cette chicane pas facile pour la dernière fois. De l'autre côté je relance sur le plat. La relance n'est pas bien difficile car le vent est de dos. Je suis encore juste derrière le coureur du club de Camon. Tout au bout, je me retrouve dans le virage à 180 degrés pour la dernière fois. La relance n'est pas si mauvaise que ça. Je repasse devant le coureur de Camon. Je croise mon frère et je lui ai mis … 1 seconde depuis mon dernier point car j'ai maintenant une minute tout rond d'avance sur lui. Je double Florian Bourgy, du club de triathlon de Ham. Mais il accélère immédiatement et me dit qu'il va me tracter. Ça me fait accélérer sensiblement. Je retrouve un bon rythme, ce qui me manquait depuis le début de la course.





Nous passons une dernière fois à côté de Jean-Pierre que je remercie pour ses belles photos. Passage sous le pont de chemin de fer et quand je lâche un peu prise, Florian ralentit pour m'attendre et on repart. Ça aide mine de rien. Au moins, ça me prouve que depuis le départ, je courais un peu en dedans. Me voilà dans le dernier kilomètre de la course. Nous lâchons les coureurs qui étaient juste derrière moi. J'arrive tout au bout de cette sixième et dernière ligne droite. Virage à droite pour prendre la large bande bitumée le long de l'Avenue des Cygnes.




Cécile et les enfants se sont placés à cet endroit pour notre dernier passage. J'ai tendance à lever un peu le pied mais je me reprends quand je vois que Florian ralentit aussi. Un dernier effort dans cette partie en faux-plat montant. Puis, une fois en haut, je tourne à droite et une cinquantaine de mètres plus loin, encore à droite pour pénétrer dans le Parc du Grand Marais. Me voilà sur les deux cent derniers mètres de la course. Quand j'arrive devant la halle, je ne la longe pas car ce coup-ci je vais tout droit avec en point de mire la ligne d'arrivée. Je n'accélère pas, mais je ne ralentis pas non plus puis je franchis la ligne d'arrivée 97ème/383 en 41'53''.



Je remercie chaleureusement Florian puis je restitue ma puce de chronométrage. J'attends l'arrivée de mon frère qui ne devait pas trop tarder, mais j'ai creusé un écart un peu plus important sur les deux derniers kilomètres de la course. Il finit par arriver bien fatigué en prenant la 116ème place en 43'40''. C'est quand même un bien bon résultat car même s'il dit ne pas avoir trop été gêné par le vent, ça fatigue l'organisme tout de même. C'est la même chose avec les virages à 180 degrés à négocier à plusieurs reprises.




Nous passons au ravitaillement final où je prends quelques carrés de chocolat. En cadeau, on nous offre un bandana sport. Sympa, c'est le premier que je reçois en cadeau, et ça prend moins de place que les nombreux tee-shirts que j'ai récolté sur mes innombrables courses. Chez les hommes, Antoine était parvenu à remonter en tête de course mais a fini par prendre la seconde place à 3 secondes du vainqueur. Chez les femmes, les deux premières places n'ont pas bougé. Mélanie l'a emporté devant Saliha. Bravo à tous ! Je retrouve Christophe et Stéphane, avec qui on papote mais je ne m'attarde pas car le vent nous glace et ça serait bête de tomber malade. Retour à la voiture pour nous changer puis nous prenons la direction du Mc Donald's pour nous restaurer !

Merci à nos photographes en herbe ainsi qu'à Jean-Pierre, Adilio et Sophie, qui rendent les courses encore plus vivantes avec leurs albums photos !

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