3ème étape ''Berglauf-Cup Zürcher Oberland'' - Steg (Suisse)

Mercredi 16 août 2017



Aujourd'hui, place à la troisième étape de cette Berglauf-Cup Zürcher Oberland. Mais ce matin, c'était tourisme avec la visite d'une partie de la ville de Zurich, sa volière et son magnifique lac. Deux heures de marche qui ont permis de faire tourner un peu les jambes, ce qui n'est pas trop mal pour la récupération. Mais il n'en fallait pas plus. Il fait un temps magnifique, bien chaud, agréable quoi ! Après une micro-sieste en milieu d'après-midi, je prends la route de Steg où le départ de l'étape du jour aura lieu. Une petite inquiétude me turlupine car depuis hier, je ressens une petite douleur derrière la cuisse. Pour le moment c'est uniquement en courant dans les descentes et non dans les montées. Pour le style de course que je fais ici en Suisse, c'est préférable.







Une fois à Steg, un bénévole nous indique le lieu où nous devons nous stationner pour qu'il n'y ait pas d'anarchie. Je fixe mon dossard sur mon débardeur puis je pars faire mon échauffement sur du plat et des faux-plats montants et descendants. Trois petits kilomètres et je me sens fin prêt. Enfin presque car j'appréhende cette ascension, surtout le mur final à plus de 30%. Inimaginable quand on n'a jamais couru sur ce plan autant incliné. J'ai testé l'an dernier et ça ne me donne pas vraiment confiance. En plus, la fatigue commence à se cumuler suite à l'enchaînement des étapes.








Il va être 19 heures, je me place derrière la ligne de départ qui est placée à l'angle de la Bahnhofstrasse et de la Hörnlistrasse. Il n'y aura pas un mètre de plat juste après la ligne de départ. Le speaker, comme tous les soirs, s'adonne à mettre une excellente ambiance. Et ça marche. Le décompte des secondes a débuté et le départ est donné. La Hörnlistrasse nous prend à froid avec l'ascension qui débute immédiatement. Nous montons à travers les maisons et deux cent mètres plus loin, nous ne sommes plus qu'entourés d'arbres. Un lacet raide à gauche, suivi d'un autre sur la droite. Que c'est difficile ! Après 400 mètres de courses, nous quittons le bitume pour un chemin forestier caillouteux, le Leiacker. Encore un lacet sur la droite. Je suis à la corde mais je ne sais pas si c'est une bonne idée car le parcours est moins long mais la pente encore plus raide. Une petite ligne droite et un nouveau virage sur la gauche. Cette fois-ci je prends plus au large pour trouver une montée moins raide. Je trouve mon rythme (pas très élevé). Quand je lève les yeux, je peux apercevoir un magnifique paysage même si j'en ch**. Le premier kilomètre est franchi avec 16 secondes d'avance sur 2016.





Comme les étapes précédents, je vais tenter de faire un meilleur chrono que l'an passé. Sur la première partie de course, nous étions beaucoup dans les arbres, maintenant nous grimpons à flanc de montagne dégagé de la haute végétation. J'ai un problème d'accroche avec mes chaussures qui ont tendance à glisser avec ce type de sol. Par contre, je ne ressens pas du tout ma douleur derrière la cuisse gauche. Nous arrivons sur une sorte de clairière après un gros dénivelé. Ça monte un petit peu moins maintenant, mais les pourcentages restent tout de même importants. Je passe le km 2 avec maintenant 31 secondes d'avance. C'est bon signe, j'accentue mon avance. Par contre, les premiers de la course sont déjà bien plus hauts que moi derrière le 4x4 ouvreur.





Ça monte tout droit dans les cailloux à l'abri des arbres qui ont fait leur réapparition. Ça se passe mieux, mon rythme est régulier. Un peu plus loin, je sors des arbres, mais toujours en suivant le flanc de montagne. C'est un endroit de plus qui est magnifique. Quand on est dans le mal pendant la course, il suffit de penser à ce spectacle grandiose que nous offre la Suisse pour se redonner de l'élan. Et ça marche. Je souffre mais j'aime vraiment être là. Je conseille cette course à tous les amoureux de la course à pied et de la nature.





Nous faisons une sorte de ''U'' pour revenir sur l'autre partie de la montagne. J'aime beaucoup cet endroit parce que le paysage est magnifique mais aussi parce que le dénivelé est le plus faible avec 8%. C'est limite du plat avec tout ce qu'on a rencontré et ce qui nous attend encore. Le chemin est assez défoncé avec de gros cailloux un peu partout. Moi qui suis habitué aux entorses, je reste bien concentré et aucun problème à ce niveau. C'est parfait !






Ça tourne ensuite sur la gauche avec au bout une ferme en vue et surtout le ravitaillement qui y est placé. Même si on n'a pas soif, c'est réconfortant de prendre un gobelet pour se redonner du moral et surtout du courage pour affronter la suite. Et quand j'y arrive, j'attrape au vol un gobelet. Juste après, des éponges nous sont tendues mais je n'en ai pas besoin, la chaleur de ce matin s'est bien estompée et plus nous montons, moins la chaleur se fait ressentir. Le chemin traverse cette ferme, puis il tourne sur la gauche et les pourcentages redeviennent aussitôt très importants. A cet endroit de la course je n'ai regagné que deux petites secondes car j'en suis maintenant à 33 secondes d'avance.




C'est vraiment raide. Sur ma gauche, j'ai un talus et sur ma droite un précipice donnant une vue immense sur la vallée. Mais je n'ai pas vraiment le temps de l'admirer. Je suis concentré sur ma montée. Un peu plus loin, nous entrons à nouveau en sous-bois. Je me bats pour ne pas marcher mais c'est difficile. A chaque sortie de virage, j'espère que la pente va redevenir plus douce, mais non. Au pointage suivant j'ai 44 secondes d'avance. Mais je fatigue. Par contre, un passage beaucoup moins pentu se présente. Il fait énormément de bien même si ma relance est loin d'être fantastique. Je fais ce que je peux. Après un virage sur la gauche ça monte à nouveau fort mais la pente moins pentue refait son apparition pendant quelques dizaines de mètres. Une dernière ligne droite en sous-bois nous amène au pied du mur final en tournant à droite sans le moindre arbre. Avec mon petit élan, je tente de ''grimper'' en courant, mais 30% c'est trop dur pour moi. Il n'y a que 200 mètres à faire mais au bout d'une vingtaine de mètres je dois me résoudre à marcher. Même comme ça, j'ai du mal à retrouver mon souffle, je me sens asphyxié. Je jette un coup d'œil à ma TomTom et je me décide à tenter de reprendre la course. J'y arrive tant bien que mal puis je franchis cette sacrée ligne d'arrivée 159ème/260 en 33'51''.











Je mets quelques minutes pour récupérer puis je passe me réhydrater au ravitaillement final avec la fameuse boisson énergétique. Sur la dernière partie de course, j'ai perdu un peu de temps mais je termine tout de même avec 32 secondes d'avance sur mon chrono de l'édition 2016. Au classement général de la Berglauf-Cup je suis dorénavant 131ème avec 2684 points. Ça va il y en a beaucoup derrière moi.


J'entame la descente vers la vallée pour y retrouver ma voiture. Je vais la faire en courant sauf le mur de l'arrivée qui descend vraiment trop fort. Je ne suis pas seul à descendre à ce moment car je suis entouré de nombreux autres participants. Pendant que nous descendons cette énorme difficulté, nous encourageons les coureurs qui luttent dans cette ascension et qui en n'ont pas encore terminé. Courage c'est la fin ! Puis je commence à gambader dans les chemins de montagne en descendant vers Steg. J'en profite pour regarder de tous les côtés le merveilleux paysage. C'est beaucoup plus facile pendant la descente à faible vitesse que pendant l'ascension. Mais il faut tout de même faire attention de ne pas chuter en glissant sur les cailloux. Ça serait encore plus bête de devoir déclarer forfait sur une blessure contractée en revenant vers la voiture et non pendant la course proprement dite !





Je croise les ''marcheurs-balais'', qui suivent le dernier participant et qui ramassent les piquets de la course. La descente se poursuit. Après le paysage, c'est la rencontre avec quelques animaux, comme des lamas et des vaches. Sisi, il y a bien des lamas en Suisse (à mon grand étonnement).








Me voilà en bas sur la Bahnhofstrasse et donc du plat pour arriver jusqu'à ma voiture. Ça fait du bien de se changer, j'étais complètement trempé de sueur. Et ça fait surtout du bien de s'asseoir. Je me suis rassuré, puisque ma douleur ne s'est pas montrée pendant la descente. Prochaine étape demain soir avec un départ dans la commune de Wernetshausen. A demain pour de nouvelles aventures !

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