20 km de Maroilles (59)

Vendredi 1er mai 2015


C'est à la toute dernière minute que je me suis inscrit à cette classique de la course à pied qu'est celle des 20 km de Maroilles. Fort d'un label national, elle accueille tous les ans d'excellents coureurs , tels ceux qui viennent des hauts plateaux du Kenya. Cette année, 4600 coureurs se sont inscrits à la course. Ça va faire beaucoup, surtout pour le départ qui sera donné dans le centre de Maroilles. Pour ceux qui ne connaissent pas Maroilles, il s'agit d'une commune d'un peu moins de 1500 habitants qui est connu en dehors de nos frontières pour son excellent et odorant fromage... le Maroilles !



Le départ de la course est programmé à 15 heures et j'arrive largement plus tôt sur place. Deux champs sont ouverts juste à l'entrée de Maroilles pour permettre le stationnement des très nombreux véhicules des coureurs. Puis une fois stationné, direction la Place de la Mairie pour le retrait des dossards. Mine de rien il y a une petite côte pour y accéder ! Mais un peu avant, juste à l'entrée de la petite ville, un vendeur de plats chauds à base de Maroilles s'est installé sur le trottoir et qu'est-ce que ça sent fort et bon !




Je récupère mon dossard, le numéro 3866. Puis il faut encore monter un peu plus haut pour aller Place de l'Église pour aller retirer le tee-shirt technique de la course et également... un Maroilles !!! Puis je redescends à ma voiture pour me restaurer et faire une petite sieste à la voiture. Ensuite c'est le moment de préparer ma tenue et je commence mon échauffement. Je remonte la Grand Rue qui mène à la Place de la Mairie et quand je veux prendre la direction de la fin de la première boucle à l'envers, quelqu'un me tapote sur l'épaule. C'est Philippe, que j'ai connu à Saint-Quentin lors du semi et depuis on est resté en contact. Mais je ne savais pas qu'il venait ici. Et comme moi c'était vraiment du dernier moment... Mais ça fait bien plaisir de se revoir !



Je vais ensuite faire plusieurs kilomètres à bonne allure. C'est beaucoup plus vite qu'un véritable échauffement, mais j'ai besoin de faire des kilomètres pour ma préparation marathon. Ensuite je retourne un peu plus tranquillement vers la ligne de départ. Il y a de nombreux sas de départ pour fluidifier le début de course.




Moi je suis dans le sas ''violet'' par rapport à mes chronos passés. Mais je vais avoir un objectif plus modeste car je souhaite faire toute la course à allure un peu plus vite que mon allure marathon. Donc j'aimerai faire 4'30'' au kilomètre. Les handisports partent 15 minutes avant nous.






Après que les ''élites'' aient été présentés par le speaker, le départ est donné Grand Rue en descente vers les parkings des coureurs. Je profite de mon sas pour ne pas être gêné et je déroule bien sur toute la partie descendante. Juste avant la sortie de la ville, la forte odeur de Maroilles arrive à nos narines. Puis nous passons sur un petit pont qui marque la sortie de Maroilles avec les deux immenses parkings de chaque côté de la chaussée. Après une courbe sur la droite, on se trouve sur la Départementale 959. C'est tout rectiligne et très long. Dès que le panneau du km 1 est franchi, la route s'élève déjà avec une première côte, histoire de nous mettre en jambes dès le départ. Dès que ça monte je perds un peu de places comme à mon habitude. 800 mètres de montée et quand on arrive au niveau du restaurant ''Le Verger Pilote'' et sa cuisine très locale, on redescend aussitôt, mais la route est toujours autant rectiligne. Puis on quitte cette Départementale 959 en prenant une ruelle sur la droite. Dans ce virage il y a un paquet énorme de spectateurs. On se demande d'où ils viennent !!! L'accès à la ruelle se fait sur une chaussée complètement défoncée et en légère descente. Je passe juste à ce moment là au km 3.



J'accélère un petit peu à ce moment là car je me sens très bien et j'ai l'impression de me traîner. La petite rue est en plein milieu des champs. Puis on prend un virage à angle droit sur la droite, toujours au milieu de la campagne. On revient sur un petit groupe et une fois la jonction faite, je me trouve dans un groupe un peu plus épais qu'avant. Je me place derrière deux coureurs qui ont un rythme qui me convient bien. Personne n'essaye vraiment de s'extirper de ce petit groupe. Ça avance bien. La petite rue serpente. Km 5 ravitaillement, puis Km 6 et on tourne à droite. Il n'y a aucune habitation mais la route a un nom. Il s'agit de la Rue du Lieutenant. On prend maintenant la direction de Maroilles et on aperçoit au loin le clocher de l'église. A partir du km 7 c'est un peu plus vallonné et surtout depuis le km 4 on se trouve avec le vent plein nez. Il y a maintenant de plus en plus de monde sur les bords de route et quand on entre vraiment dans Maroilles c'est la folie. Il y a des milliers et des milliers de spectateurs sur les trottoirs et derrière les barrières pour nous encourager.






Puis nous faisons une boucle dans la ville en remontant en direction de la Place de l'Église. Je croise les premiers qui ont terminé leur boucle et qui prennent la direction de la partie basse de la ville. Moi je continue à monter la Rue des Juifs puis on tourne à droite pour retrouver un peu de plat Ruelle Maillet puis on redescend par la Grand Rue. A mon tour je croise les coureurs qui sont derrière moi. On descend mais je ne m'emballe pas et au lieu d'aller jusqu'en bas comme lors du début de la course, ce coup-ci on tourne sur la gauche Rue du Moulin un peu après le km 9. J'ai très mal au tendon d'Achille gauche. Je vais un peu moins vite pour le soulager. On longe le parking où je suis stationné puis j'entre dans la Basse Maroilles où je franchis la mi-course. Il y a un nouveau ravitaillement et je prends une petite bouteille d'eau. Ensuite ça redevient un peu plus vallonné mais ce sont des successions de faux plats montants et descendants. Je commence à avoir vraiment du mal. Mais j'essaye de respecter ce que je voulais faire avant le départ. Je suis un peu anxieux par rapport à la très grosse difficulté du km 15 dont tout le monde parlait avant la course.



J'entre dans Grand Fayt au km 14. Je prends un ravitaillement en eau et je manque de me ''noyer'' une fois de plus. Puis, toujours dans Grand Fayt, on tourne sur la gauche pour quitter cette petite commune. La route s'élève un peu et finalement c'est que quand ça monte pas trop fort que je me sens bien. Car sur le plat ce n'est pas terrible. Dès que ça monte légèrement je reprends toujours du temps sur les coureurs qui me précèdent. Et ensuite ça redescend jusqu'à l'indication du km 15. A ce moment là, c'est parti pour la grosse difficulté du parcours. Je débute l'ascension du Pas de Laliau. C'est très difficile surtout placé à cet endroit de la course. Je double des coureurs qui m'avaient lâché plus tôt et qui optent pour grimper en marchant. A un moment je me demandais si je n'allais pas faire la même chose mais je lutte pour continuer et 900 mètres plus loin, je suis enfin au sommet. Maintenant je n'ai plus qu'à gérer ma récupération car le reste du parcours est beaucoup plus roulant.


Je suis, comme la plupart du temps, en pleine campagne. Il y a quelques faux plats, mais ils passent beaucoup mieux. Je me rapproche de l'entrée de Maroilles et c'est bon pour le moral car ça me travaille de penser sans arrêt à ce fichu tendon. Puis nous tournons sur la gauche et ça descend pendant 300 mètres. Un coureur me double comme une flèche et en bas on prend un virage serré sur la droite. C'est étroit et à peu près plat. Il y a pas mal de monde encore ici sur les bas côtés. Je reviens sur le coureur qui m'a doublé dans la descente, puis ont tourne sur la droite mais je ne suis pas en mesure de doubler ce coureur car j'ai l'impression d'être au sommet d'un col sur le Tour de France cycliste. Je force un peu le passage sur la gauche pour que les spectateurs reculent un peu et j'arrive à me faufiler dans un trou de souris pour passer. Ensuite ça monte un peu et je peux faire parler ma puissance qui ne fonctionne malheureusement que sur ce genre de dénivelé. Un virage en tête d'épingle et je me trouve sur l'herbe pour les quelques dizaines de mètres qui me séparent de la ligne d'arrivée qui se trouve sur la place du kiosque. Je franchis cette ligne d'arrivée 375ème/3631 en 1h28'22''.





Je restitue ma puce chronométrique. Finalement je suis dans les temps des chronos de mes deux derniers semi-marathons. Puis je retrouve Philippe qui a terminé 334ème/3631 en 1h27'27''. Je repars ensuite en trottinant en direction de ma voiture. Une fois ma récupération terminée, je me change et je vais quitter Maroilles car il me reste pas mal de route pour regagner ma maison ! C'était une très belle course. Je pense bien la refaire un jour !

4 commentaires:

Nicolas a dit…

Un bon temps alors que tu es tranquille....

Philippe Roux a dit…

Super Jeff ! comme d hab lol ! j ai eu l occasion de te le dire hier , j adore ton blog , même si je ne participe pas aux courses que tu nous racontes , j ai l impression d y être ....trop fort !! vraiment content d avoir fait ta connaissance , on a la même passion même si moi je débute ... merci beaucoup pour ton petit clin d oeil et la photo ça me fait vraiment plaisir !!! en plus on est en mode "beaux gosses" .... lol ! à très bientôt , récupères bien , prends bien soin de toi , bonne fin de prépa Marathon

Frédéric Capelle a dit…

Super le CR et bravo pour ta course

Anonyme a dit…

Bon j'attends ce fameux fromage
Bonne récup et à la semaine prochaine.
JEP