Les Foulées de Vincennes (94)

Dimanche 8 février 2009


Décidément, j'ai bien du mal à passer l'hiver ! Les premiers effets de la vieillesse ? En effet, je suis grippé depuis une semaine. Je suis K.O. Mais comme j'ai promis à mon fils Lucas que je viendrais à Vincennes pour qu'il puisse faire sa course de 800 mètres, une semaine après celle de 750 mètres à Charenton, alors je me suis dis que je pouvais bien faire 10 km même si je ne suis pas en jambe.

Hier, je suis allé récupérer les dossards sous la neige. J'ai le numéro 17 et Lucas le 5134. J'ai eu un tee-shirt en cadeau. Au moins je ne suis pas venu pour rien, même si je ne finis pas demain. Ce matin avec Lucas on s'échauffe sur 700 mètres. Il fait de jolies accélérations, ce qui inquiète sa mère : "Il est déjà crevé !!!" Le départ de sa course est censé être donné à 9 heures 45, mais ils sont partis dix minutes plus tard à cause de la fanfare qui a pris du retard sur le parvis de l'hôtel de ville. Le début de course ressemble à beaucoup d'autres courses enfants avec de très nombreuses chutes. Lucas s'arrête ou freine pour les éviter. Comme à son habitude il part dans les derniers pour ne pas être piétiné. Il y a des bien plus grands que lui. Sa catégorie est la plus basse. Sa course se fait sur deux passages autour de la jolie place de Vincennes. Il se débrouille pas mal même si il est très loin des premiers. Sa deuxième boucle est parfaite, pas de baisse de régime ni de : "c'est encore long ?".Il franchit la ligne d'arrivée après une photo-finish 112ème/131 en 4'35''. 10,47 km/h. Il est 41ème/50 de sa catégorie. Il repart avec une jolie médaille autour du cou.


Ensuite je vais m'échauffer pour ma course et je me prépare à la voiture. Rien que d'aller jusqu'à la voiture, je n'ai déjà plus de jambe. Je m'alimente bien, m'échauffe bien et je me rends ensuite sur la ligne de départ. Le départ est divisé en deux. Les dossards numéros pairs partent de la contre allée de gauche et les numéros impairs de la contre allée de droite. Je me trouve donc au départ côté droit. Les deux départs sont donnés simultanément puis on tourne sur notre gauche pour pénétrer dans le Bois de Vincennes. On retrouve les coureurs de l'autre départ après 700 mètres de course.


Je suis un coureur vêtu de rouge mais j'ai beaucoup de mal à suivre son rythme qui est pourtant assez faible. J'arrive à le suivre pendant deux kilomètres puis je dois le laisser partir inexorablement. Je n'ai pas de carburant. Je ne sais pas si c'est la grippe qui me fait ça mais je n'ai plus envie de courir à force de voir tout le monde me doubler. Finalement je me convaincs qu'il valait mieux lever vraiment le pied et finir comme si c'était un entraînement. Je poursuis alors le parcours. Je passe au km 5 en 23'17''.


Le second tour est un peu différend du premier mais on reste dans le Bois de Vincennes. Je ne suis pas bien du tout mais le parcours est vraiment très sympa. C'est sur ce circuit que j'ai effectué mon meilleur temps sur un 10 km. --38'58''-- Aujourd'hui c'est une autre histoire. C'est tout de même dur de se convaincre à franchir la ligne d'arrivée alors que je cours à un niveau de plus de dix minutes au-delà de mon vrai niveau.


Dernier kilomètre, je vois enfin le bout du calvaire. J'essaie de ne plus perdre trop de place pas me retrouver en fond de classement. Dernière ligne droite, il y a un groupe de trois coureurs une dizaine de mètres devant moi. J'accélère un peu et j'arrive à les sauter sur la ligne. Je suis 1586ème/3175 en 49'26''. C'est très nul. A 10'27'' de mon meilleur temps sur le même parcours. Que m'arrive-t-il ? La seule chose qui peut-être satisfaisante c'est que je suis dans la première moitié du classement à une place près. Et que j'ai reçu une jolie médaille commémorative. Maintenant je vais faire une trêve pour me regonfler un peu.

Les Foulées Charentonnaises (94)

Dimanche 1er février 2009


Je me suis blessé le lendemain de ma dernière course à Thiais le 22/12/2008 lors de mon entraînement. J'ai souffert d'une déchirure musculaire au bas du mollet gauche. Depuis j'ai très peu couru. Normal il faut beaucoup de repos. Donc commencer son année par un 15 km sans entraînement ça promet d'être très dur. Mais comme je suis inscris depuis décembre et que mon fils Lucas est impatient de refaire une course alors je me rends dans le Val-de-Marne avec pour seul objectif de finir. Mais c'est pas gagné, ayant toujours une pointe de douleur dans le mollet. De plus cette course est le support du championnat départemental du Val-de-Marne. Aujourd'hui le froid nous attends pour le départ. On a quitté la maison avec une température hivernale : -4°. Pas chaud, pas chaud. J'ai le dossard 1098 et Lucas a eu le 1753. C'est Lucas qui va courir en premier sur un 750 mètres.


Après un échauffement ou un réchauffement, c'est selon, Lucas se présente sur la ligne de départ à 9h15. La course part très vite. Lucas, lui part à sa vitesse, un peu affolé par tous les enfants qui le doublent. Il est dans les derniers. Mais, quelques enfants qui ont commencé un peu trop fort, lèvent le pied et Lucas en profite pour gagner quelques places. Il est dans un groupe de 3-4 enfants et arrive à y rester jusqu'à l'arrivée. Il termine 80ème/95 en 4'16''. C'est bien. Une médaille, quelques bonbons et surtout un porte clés, lui sont remis.


Ensuite je retrouve Bernard, mon ami Niçois, qui vient féliciter Lucas pour sa course et on va s'échauffer tous les deux. On fait environ 4 km ensemble et le mollet à l'air de tenir le coup. Mais on verra.


A 10 heures 30, on est sur la ligne de départ et c'est parti. La première ligne droite me prouve que je vais énormément souffrir. Les jambes sont très lourdes. Bernard reste calé derrière moi. A partir du km 2, ça devient déjà très dur. Je n'arrive plus à lever les jambes. Après un mois de coupure et une nouvelle blessure, je manque énormément d'entraînement. Entre le km 3 et le km 4, Bernard me passe et je ne suis pas en mesure de le suivre. Je pense plutôt à abandonner. J'essaie de suivre des groupes mais je n'arrive pas à m'accrocher au moindre coureur. Je suis débordé dans tous les sens.


Je passe au km 5 en 22'48''. Bernard, ça fait une éternité que je ne le vois plus. Dans la tête je ne me vois pas franchir la ligne d'arrivée. Après avoir fait 3 kilomètres dans le Bois, on passe à côté de la ligne d'arrivée au km 8. A ce moment là j'ai l'impression que ça va un peu mieux. Mais ce n'est qu'une impression. Une fois le panneau du km 8 passé, on tourne et on prend la direction opposée avec un vent glacial dans le nez. Et là ça recommence à être la galère. Je me dis que la mi-course est franchie pour me remonter le moral.


Juste avant le km 10, on entre à nouveau dans le Bois de Vincennes et là se trouvent Aurore et Lucas. J'envoie mes gants en direction de mon fils, mais un coup de vent me les renvoie. Je fais demi-tour et je pense même m'arrêter. Je n'en peu plus du tout. Encore 5 km !Au km 10 je passe en 48'50''. C'est tout à fait catastrophique. Mais j'essaie d'aller le plus loin possible. Chaque kilomètre paraît en faire 10. Hihi. Enfin je ne rigole pas trop, je serre plutôt les dents. Je passe au km 12 en 59'46''. Presqu'une heure de souffrance et c'est pas fini.


Km 13, km 14 et on sort du Bois pour le dernier kilomètre avec en grande partie le vent dans le dos. Ça paraît plus facile, mais je n'avance plus du tout. Dans le dernier kilomètre, j'ai été doublé par une vingtaine de coureurs. Je vois la ligne d'arrivée et je finis quasiment à la marche. Finalement je suis 665ème/1068 en 1h16'08''. Je suis usé. Pas de jambe, pas de souffle. Pas de physique quoi. Bernard a terminé 363ème en 1h09'10''.