La Saut'Trail à Verberie (60)

Mercredi 1er novembre


Trois jours après mon 10ème Marseille-Cassis qui s'est bien passé, je vais déjà reporter un dossard sur mon débardeur du PAAC, avec un trail court dans l'Oise. Je suis un peu fatigué mais beaucoup moins que ce que je pensais. C'est la première fois que je sors de cette magnifique Classique Internationale en aussi bonne condition. J'ai opté pour ce trail court organisé par l'Athlétic Sautriaut Verberie, histoire de trouver un sol moins bitumé. Des sentiers, des chemins et un peu de route, vont se succéder. Ça va me donner aussi l'occasion de retrouver une conséquente délégation de mon ancien club de l'UA Chauny, qui se déplace sur cette ''Saut'Trail''. Une bonne sortie sur un rythme soutenu en prévision du 10 kilomètres des 4 Saisons d'Amiens de ce dimanche que je vais courir avec mon frère.



Un petit mot sur Verberie, pour les gens qui ne connaissent pas. Il s'agit d'une petite commune d'un peu plus de 4000 âmes de l'Oise, dans les Hauts-de-France située entre Senlis et Compiègne. Les habitants sont nommés les Sautriauts. En ce jour de la Toussaint, il devrait y avoir plus de 1000 traileurs à Verberie répartis sur les différentes distances proposées :
  • 9h15 : 2 km route (2006 et moins).
  • 9h15 : 4 km route (2004 et moins).
  • 10h00 : 10 km trail (2002 et moins).
  • 10h00 : 16 km trail (2000 et moins).
  • 12h00 : 1 km route (2008 et moins).
Encore et toujours le plaisir de porter un dossard, de rencontrer des coureurs, de retrouver des amis, de pratiquer sa passion !



Il fait bien froid ce matin mais le ciel est magnifiquement bleu. Quand j'arrive sur Verberie, je me rends compte qu'il y aura beaucoup de coureurs au départ car les véhicules stationnés à proximité du stade sont nombreux. J'arrive à trouver une place de stationnement sur la Rue des Moulins, à 200-300 mètres du stade. Je me suis bien couvert pour aller à pied jusqu'à ce stade. Après avoir consulté le listing affiché des inscrits, je me rends au stand afin d'y retirer mon dossard. Je vais porter le numéro 1177. En retournant ensuite à la voiture pour me préparer, je retrouve une bonne partie de la délégation de mon ancien club. Un plaisir de les voir : Lionel, Dany, Alice, Franck, Joëlle, Jean-Claude,... Il reste environ une heure avant que le départ soit donné. Je retrouve d'autres amis de l'UA Chauny : Sylvain, Cécile, Aïcha. Puis une fois prêt, avec gants et tee-shirt manches longues sous le débardeur du club, je vais commencer mon échauffement. Quand il reste un quart d'heure avant le départ, je croise David, un copain de mon frère, qui arrive encore habillé en civil, et qui n'a pas encore retiré son dossard. Une course contre-la-montre débute pour lui, afin d'être juste à l'heure pour ne pas rater le coup de pistolet.





Je me rends ensuite Impasse des Carrières où la ligne de départ est tracée. Il y a déjà énormément de monde derrière cette ligne. Comme j'arrive par l'arrière, j'essaye de me faufiler un peu pour avoir une meilleure position, même si le résultat final ne sera pas tant important que ça pour moi, car je dois surtout voir si j'ai ''digéré'' mon Marseille-Cassis d'il y a trois jours. Dans le sas de départ, je retrouve Greg, un autre coureur de l'UA Chauny, avec qui j'avais couru récemment le trail de la Very Chantilly entre l'hippodrome de Chantilly et le Parc Astérix. Il est accompagné sur toutes ses courses par sa charmante famille, que je n'ai pas eu la chance de voir aujourd'hui. Nous sommes nombreux car les 10 et 16 km partent en même temps.




C'est au son des cornemuses que le départ est donné. Ça part vraiment très vite. Moi je pars tranquillement en me calant à 15 km/h, donc pour un départ c'est vraiment raisonnable. Nous traversons la Rue de Saintines afin de continuer tout droit sur la Rue des Carrières. Après 500 mètres de course, nous tournons à droite et nous quittons le bitume pour prendre un chemin de terre, le Chemin du Saint-Sacrément. Deux files de coureurs se sont naturellement formées en suivant les traces laissées par le passage récurent des véhicules. Ce chemin est plat. Pour le moment nous n'avons pas eu de dénivelé. Au km 1, nous tournons à gauche sur le bitume de la Rue de Blois. Je grappille quelques places avant que les choses sérieuses, même très sérieuses, débutent. Jusqu'au km 1,5, ça monte raide sur route mais après ça monte encore plus en sous-bois sur terre avec de nombreux pièges au sol dissimulés par un épais tapis de feuilles. Je monte sans me mettre dans le rouge. Je sens quand même que le haut des cuisses est un peu lourd suite à la course de dimanche, mais à part ça, ça va. Un peu plus haut, je double des coureurs qui poursuivent l'ascension en marchant. J'aperçois le sommet à l'endroit où les arbres disparaissent. Ce passage à plus de 15% a bien durci les jambes. C'est bon, je suis chaud ! En haut, nous avons tourné à droite sur un chemin plat mais bien défoncé avec des ornières, des gros cailloux qui roulent sous nos pas, … Pas si facile pour récupérer un peu. Une descente de 300 mètres à plus de 10% de moyenne nous attend maintenant après avoir tourné à droite. Je laisse volontairement de la distance avec les coureurs devant moi afin d'éviter les pièges au sol. Je perds des places car certains coureurs descendent à toute vitesse. Pas grave, je préfère arriver en bas en un seul morceau. C'était une bonne idée de ma part, car le coureur qui m'avait doublé le plus vite, … bah je l'ai retrouvé en bas arrêté avec une entorse de la cheville. C'est malheureux pour lui mais c'était attendu ! En bas, à proximité de la route, nous tournons à gauche pour la longer mais surtout pour rester en sous-bois sur un chemin. 


Le chemin devient plus étroit jusqu'à devenir une simple trace ou il est impossible de doubler. Et en plus ça se remet à grimper. Mais contrairement à tout à l'heure, ça ne monte pas d'un trait. C'est une succession de bosses, type cross, avec des descentes et d'autres bosses … Sur les hauteurs d'une de ces bosses, je suis obligé de m'arrêter comme tous les autres coureurs, afin qu'on puisse descendre un par un en toute sécurité. Puis la pente s'accentue, mais au moins c'est une ascension régulière maintenant. Quand j'arrive pratiquement en haut, vers le km 3, Greg est revenu sur moi. On en profite pour discuter. En haut, nous tournons à gauche sur un chemin de champs, du même style que tout à l'heure avec des ornières, des gros cailloux qui roulent, mais c'est relativement plat. Je reste d'abord à côté de Greg, puis comme c'est un peu compliqué de rester l'un à côté de l'autre à cause des pièges du sol, je me place juste devant lui. Nous passons au km 4. Nous remontons quelques places, lui sur le 16 km et moi sur le 10. Sur ma gauche se trouve le haut de la première ascension de tout à l'heure, que je vais redescendre un peu plus tard. Mais maintenant, je continue tout droit et je vais faire une sorte de grand carré autour d'un champ avant de revenir ici et de descendre. Pour le moment, nous sommes sur un faux-plat montant bien long. Plus ça va, plus le chemin est rendu difficile avec les nombreux trous. Nous continuons à grappiller de nombreuses places. J'ai bien fait de laisser finalement mes gants à la voiture juste avant la course car je suis bien comme ça. Greg me suit toujours, je jette de temps en temps un coup d’œil derrière pour voir qu'il est toujours bien dans ma foulée. Pour ma part, je passe à mi-course au km 5. Deux cent mètres plus loin, nos chemins se séparent. On se souhaite bon courage. Il part à gauche et moi à droite. Une ligne droite de quasiment un kilomètre se présente devant moi. Sur terre, en bon faux-plat montant régulier mais surtout avec un vent totalement de face. Le coureur que j'ai doublé juste avant de quitter Greg, reste accroché à ma foulée. Je gagne mètre après mètre sur les coureurs qui nous précèdent. J'en double un premier et juste avant d'arriver au km 6, j'en double un nouveau. Nous tournons à droite sur un chemin plus large et plus plat. Je poursuis ma remontée au classement. Des chasseurs sont au milieu du champ qu'on contourne. Je ne vais pas me faire des amis, tant pis, mais au lieu de se balader avec leur fusil, ils devraient plutôt enfiler une paire de running et courir ! Désolé, mais c'est dit ! 


Au km 7, nous tournons une nouvelle fois à droite avec pour point de mire le début de la descente tout au bout. Ce chemin est moins large et moins roulant même si ça ne monte pas plus par ici. C'est surtout que je dois changer régulièrement de sillon pour trouver de meilleurs appuis. Avant d'arriver au bout, je double un dernier coureur. Je coupe le chemin de tout à l'heure lorsque j'étais encore avec Greg. Nous nous engouffrons en sous-bois sur un chemin étroit mais où on peut se doubler. Le tapis de feuilles est toujours bien épais alors je ne descends pas très vite. Pourtant c'est raide. Prudence est mère de sûreté ! J'étais pratiquement revenu sur un duo de coureurs ainsi qu'un vététiste qui accompagne le coureur le plus jeune. Ce vététiste s'arrête régulièrement pour prendre des photos mais quand il repart juste devant moi, il ne prend aucune précaution. Je dois pratiquement m'arrêter. Pas cool alors qu'il est interdit d'accompagner les coureurs ! Si on le fait, on respecte au moins les autres coureurs ! Le pire c'est que je pense qu'il ne s'est même pas rendu compte qu'il m'avait obligé de m'arrêter, tellement obnubilé par son fils (je pense). Enfin rien de bien méchant et je ne lui en veux même pas. Dans cette descente, qui était la première montée de la course, je perds une place quand le coureur que j'ai doublé juste avant de descendre me double très rapidement. Il creuse un écart important rapidement. Je retrouve la route bitumée de la Rue de Blois toujours en descente et surtout avec une chicane à négocier. Plus on descend, et moins c'est pentu. Dès que c'est plat, je prends mon rythme de croisière à 15 km/h que j'arrive à conserver sans vraiment forcer. Comme quoi, je me sens bien ! J'ai repris du temps sur le coureur qui m'a doublé dans la descente. Je tourne à droite Chemin du Saint-Sacrément. Je ne mets pas beaucoup de temps sur ce chemin de terre, pour reprendre et doubler ce coureur. J'ai encore beaucoup de retard sur le duo de coureurs et le vététiste, qui ont recreusé un gros écart lors de la descente. Je quitte ce chemin de terre en tournant à gauche pour la dernière ligne droite de la course. Je perds une place au bénéfice d'un coureur qui termine en trombe, trop vite pour moi. Il était derrière moi depuis le milieu du passage du champ. Je me rapproche petit à petit du stade. Je finis par doubler le coureur qui faisait parti du duo. Je vais terminer sur les talons du second coureur accompagné par le vététiste Je franchis la ligne d'arrivée 24ème/339 en 45'32''.




Même pas fatigué ! Au moins, je sais que j'ai bien récupéré de mon Marseille-Cassis d'il y a trois jours. Je suis le ''couloir'' afin de restituer ma puce de chronométrage que j'avais fixé à l'aide de mes lacets pour ne pas la perdre. On me donne ensuite une enveloppe, qui me permettra d'obtenir un cadeau surprise. Mais avant d'aller le retirer, je passe au ravitaillement où il y a de tout. Du sucré mais aussi du salé : chocolat, fruits, sandwiches pâtés, sandwiches fromage, … J'aime bien tout ça moi ! En rendant notre dossard, nous pouvons avoir un tee-shirt souvenir de la course, mais vu le nombre très important de tee-shirts qui m'ont été offerts à travers mes 544 courses précédentes, je préfère conserver mon dossard en souvenir, même si le tee-shirt est beau. Je passe donc directement au stand suivant pour retirer mon cadeau surprise. Il s'agit d'un sac à dos. Sympa !


Ensuite, je me dirige vers l'arche d'arrivée et plus précisément sous la tente de chronométrage pour passer un peu de temps avec mon ami Claude Vaillant, qui est le chronométreur officiel de la course. Il est également accompagné de son épouse Christelle, qui se charge de noter à la main les arrivées … au cas où. Nous avons le temps de discuter un bon bout de temps. Mais je vais devoir finir par le laisser car je travaille cet après-midi. Il n'y a pas de jour férié dans mon boulot !

Mais avant de partir, je vais consulter l'affichage des résultats pour voir ce qu'ont fait mes amis de l'UA Chauny.


Trail de 10 km :
24ème/339 en 45'32'' Jeff BACQUET (Pontault AAC) –5ème M1.
115ème/339 en 56'21'' David COURIAT (Méru).
144ème/339 en 58'49'' Alice GIRACCA (UA Chauny) –1ère espoir.
220ème/339 en 1h04'18'' Bruno GAUDEFRIN (UA Chauny).
229ème/339 en 1h04'48'' Martine PIANCA (UA Chauny).

Trail de 16 km :
52ème/458 en 1h20'46'' Grégory VERON (UA Chauny).
101ème/458 en 1h28'29'' Christophe GAUDEFRIN (Chauny).
156ème/458 en 1h32'39'' Cyrille BUART (UA Chauny).
162ème/458 en 1h32'56'' Nicolas PALANGIE (UA Chauny).
175ème/458 en 1h34'20'' Franck PEREIRA (UA Chauny).
201ème/458 en 1h36'28'' Francisco MENDES (UA Chauny).
213ème/458 en 1h37'46'' Sylvain DELHAYE (UA Chauny).
226ème/458 en 1h39'19'' Michel MONTAY (UA Chauny).
227ème/458 en 1h39'34'' Frédérique SOREL (UA Chauny).
249ème/458 en 1h41'08'' Lionel LE DRIANT (UA Chauny).
254ème/458 en 1h41'56'' Cyril CLIN (UA Chauny).
264ème/458 en 1h42'42'' Maxime PEZET (UA Chauny).
311ème/458 en 1h45'38'' Jérôme FOSSIER (UA Chauny).
349ème/458 en 1h49'19'' Joëlle DEMOND (UA Chauny) –2ème M2.
359ème/458 en 1h51'11'' Christophe PLACZEK (UA Chauny).
360ème/458 en 1h51'12'' Lydia PLACZEK (UA Chauny).
381ème/458 en 1h56'01'' Valérie MACAIRE (Chauny).
405ème/458 en 2h00'42'' Aïcha JUS (UAChauny).
406ème/458 en 2h00'43'' Cécile DELHAYE (UA Chauny).
433ème/458 en 2h06'40'' Dany DEGONVILLE (UA Chauny).
434ème/458 en 2h06'41'' Lydie COUPET (UA Chauny).

2 km route :
7ème/19 en 9'47'' Raphaël VERON (UA Chauny).

4 km route :
31ème/98 en 18'54'' Clément VERON (UA Chauny).
51ème/98 en 21'22'' Margot VERON (UA Chauny).



Voilà, prochaine course dimanche qui vient pour moi. Pendant que l'UA Chauny se retrouve autour d'une bonne table dans la zone arrivée, moi j'ai repris la route direction Noisiel !

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