24ème Semi-marathon de Troyes (10)

Dimanche 14 mai 2017


Un mois et demi après ma blessure sur le 10 kilomètres de Fontainebleau et une tentative de reprise quinze jours plus tard à Enghien-les-Bains, je commençais à trouver le temps long. Beaucoup trop long. Ma déchirure a l'air d'être cicatrisée, enfin je l'espère, alors ce week-end, je vais peut-être me laisser tenter par rechausser mes New Balance Boracay V2, sur une des distances proposées à Troyes. J'y vais surtout dans un premier temps pour retrouver ''l'odeur'' des compétitions en encourageant les copains de mon anciens club de Marne-et-Gondoire Athlétisme. Et si je me sens prêt malgré les craintes, je refixerai un dossard. Surtout que 15 jours après, je dois me retrouver au départ du Marathon de Poitiers. Oui je sais, 15 jours de préparation après un mois et demi d'arrêt, c'est du grand n'importe quoi, mais la vie n'est-elle pas faite de perpétuels challenges ? 


Initialement, je devais participer au 10 km de Cannes-Ecluse, organisé en partie par des amis, mais je serais malheureusement incapable de tenir une bonne vitesse sur cette distance. Mais j'encourage les coureurs voulant rester dans le 77 à s'y rendre. L'an dernier j'étais déjà venu à Troyes avec Franck. Il avait couru le semi-marathon et moi le 7,4 kilomètres. J'avais terminé 49ème/779 en 31'08''. Le parcours est très agréable sur une seule boucle. Le semi faisant trois fois cette même boucle. Une grande partie du circuit se fait le long d'un cours d'eau ainsi que dans des rues charmantes et un départ ainsi qu'une arrivée sur l'esplanade du Cube qui est le Parc des Expositions de Troyes. Donc beaucoup de place pour servir de village à la course.







J'arrive ce matin vers 7 heures 45 et je n'attends pas Franck pour aller au Cube. Je profite qu'il ne soit pas encore arrivé pour aller m'inscrire. J'hésitais entre l'encourager, faire le 7 kilomètres ou le semi-marathon. Finalement j'ai opté pour le semi-marathon avec un double objectif : être à l'écoute du mollet afin que la cicatrisation due à la déchirure tienne le coup, et être régulier à 12 km/h, ce qui devrait me conduire jusqu'à la ligne d'arrivée en 1h45'30''. Ça serait un bel entraînement avant le marathon de dans deux semaines. Je me dirige vers le stand des inscriptions où j'y remplis mon bulletin. A mes côtés, un autre coureur remplit le sien. Mais pour lui, c'est déjà une sorte de première épreuve, car il a du mal à comprendre que dans la case ''Nom'', il doit mettre son nom et que dans celles de ''Nom du Club'' et ''Numéro de licence'', il doit mettre respectivement son club et sa licence ! Pas beau de se moquer ! En échange, je reçois le dossard numéro 972 ainsi qu'un bracelet-lumière qui se fixe à la chaussure en guise de cadeau. Juste à côté, un autre stand s'y trouve avec un photographe qui nous prend gratuitement en photo, alors j'y passe aussi. Puis Franck nous rejoint. On va récupérer son dossard puis nous retournons aux véhicules qui sont stationnés sur le Parking Victor Hugo, à deux pas du Cube. Ce parking est habituellement payant, mais exceptionnellement gratuit pour les coureurs.





Le ciel est bien bleu, malgré quelques petits nuages par-ci, par-là, mais il fait déjà bien chaud. Dire que la météo avait annoncé une température ressentie de 11 degrés hier soir ! Les 20 degrés sont déjà dépassés. Je crains un peu les crampes à cause de la température et de mon manque total d'entraînement. Après avoir enfilé mon débardeur de l'UA Chauny avec le dossard épinglé, et une fois fois prêt, je pars seul faire mon échauffement pendant deux kilomètres sur une partie du circuit. J'y vais progressivement afin de faire monter le mollet en température. Pas de gêne pour le moment en tout cas. Je vais jusqu'au Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West, qui est situé un peu après le km 1, puis je fais demi-tour en direction du Cube. Il y a déjà beaucoup de monde placés derrière l'arche de départ. Il faut suivre un cheminement pour y arriver. Mais même s'il y a déjà beaucoup de monde, j'arrive à me placer correctement. Je suis sur le côté droit de la chaussée. J'aperçois le haut de crâne de Franck qui lui, est placé sur le côté gauche. Je ne vais pas être seul de mon club de l'UA Chauny. En effet, le tout récent vainqueur du marathon de Chantilly, David Lescarmontier, est également présent.










Le speaker annonce plus de 3000 inscrits sur le semi-marathon. Ce n'est pas mal du tout. Et nous sommes encore plus nombreux car les trois courses partent en même temps. Le 7 km, le semi-marathon et le semi ''entreprise'', qui est un semi à trois relayeurs (un par tour, donc chaque équipier fait 7 bornes). Il ne faudra pas trop se laisser emballer par les coureurs de cette dernière course, car ils seront bien plus frais que nous, surtout sur leur dernier relais, où on aura déjà fait 14 kilomètres et eux ne feront que leurs premières foulées. Nous sommes sous les ordres du starter Boulevard du Général Delestraint. Le coup de pistolet retentit et c'est parti ! Je laisse les rapides partir car j'ai décidé de respecter un certain tempo pour éviter la moindre blessure à 15 jours du marathon de Poitiers. 200 mètres plus loin, un petit faux-plat montant, suivi d'un virage à droite nous amène vers le Boulevard du 14 Juillet. La chaussée est très large. Il y a plusieurs voies de notre côté, et tout à l'heure quand on reviendra en sens inverse, on prendra la partie qui se trouve de l'autre côté de la large partie herbeuse qui est située en milieu de rue. Je me fais doubler, mais c'est normal. Les 7 km e les premiers relayeurs sont partis vite car leur distance est beaucoup plus faible. C'était mon cas l'an dernier. J'arrive déjà au premier kilomètre. Mon GPS vibre au même moment. Quelques dizaines de mètres plus loin je suis au niveau du Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.






On continue tout droit à la sortie de ce rond-point pour prendre la Mail Saint-Dominique. Un petit faux-plat descendant, nous y attend afin de longer la Seine. Puis ça devient plat quand le Mail Saint-Dominique devient le Mail des Charmilles. Il y a quelques courbes afin de suivre le fleuve. Je passe au km 2. 400 mètres plus loin, nous tournons à gauche pour prendre le pont de la Rue Kléber, qui enjambe la Seine. Une fois de l'autre côté, nous tournons une fois de plus à gauche pour longer ce cours d'eau de l'autre côté et en sens inverse. Il s'agit d'un long faux-plat montant abrité par les arbres. Je vois les coureurs qui se trouvent de l'autre côté de la Seine et en contre-bas par rapport à moi. Km 3 franchi, ça se passe nickel pour le moment. Un peu après, il y a le premier ravitaillement. Je n'oublie pas de prendre un gobelet d'eau, j'ai tellement peur des crampes sur la fin de parcours, alors faisons tout pour les éviter. Je suis en haut de ce long faux-plat montant, qui est léger et passe vraiment bien, puis une courbe sur la droite nous amène une fois de plus au Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West. On va y revenir très souvent lors de la course, c'est un peu la plaque tournante du circuit.






Je me retrouve dans le plus beau coin du parcours. Je longe le Canal du Trévois par le Quai de La Fontaine. De l'autre côté j'aperçois David et un peu plus loin David, qui sont déjà sur le retour. J'arrive à crier assez fort pour encourager Franck et il m'entend en me faisant signe de la main. Au km 4, un double changement de direction gauche-droite, permet d'arriver sur la Rue Roger Salengro et ses pavés. Un petit coin très charmant, toujours le long du Canal du Trévois. Ensuite je vais revenir dans le sens inverse de l'autre côté du Canal en franchissant le Pont de la Rue Hennequin. Après donc avoir tourné deux fois à gauche, je me retrouve dans le sens inverse sur le Quai de Dampierre qui devient ensuite le Quai du Comte Henri. A cet endroit, nous sommes en plein soleil et c'est ici qu'on ressent le plus la chaleur. Pour ne pas changer, nous avons repris la direction du Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.






Je finis par y arriver et je tourne aussitôt à droite Boulevard du 14 Juillet, que j'avais pris de l'autre côté sur le premier kilomètre de la course. Je retrouve surtout de l'ombre, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Passage au km 5, tout va bien ! Nous allons toujours tout droit en direction du Cube. Mais au lieu de tourner à gauche pour y aller, nous tournons à droite vers le parking où je suis stationné. A cet intersection il y a une nuée de spectateurs assez impressionnante. Ça fait du bien au moral. Nous tournons aussitôt à gauche Rue de la Tour Boileau, légèrement descendant. Cette rue est étroite et beaucoup plus calme. En bas je tourne à gauche, puis passage au km 6 avant de tourner à gauche Boulevard Charles Balter avec le faux-plat montant en direction du Boulevard du 14 Juillet. Mais une fois en haut de ce boulevard, nous devons faire un virage à 180 degrés pour le redescendre de l'autre côté du terre-plein central. En bas, nous tournons à gauche et après quelques virages, je me trouve derrière le Cube où un second ravitaillement est placé. Mais comme il est dans l'extérieur du virage, je trouve qu'il faut un peu trop rallonger pour prendre un gobelet alors je m'abstiens. Une centaine de mètres plus loin, l'organisation a placé un portique avec jets d'eau afin de rafraîchir la température du corps. Bonne idée, mais je n'y passe pas. Virage à gauche, puis au lieu de continuer tout droit vers l'arche de départ, nous tournons à gauche pour prendre le parvis du Cube en biais. Ceux qui en terminent avec le 7 kilomètres doivent prendre le couloir de gauche et tous les autres dont moi, celui de droite. Premier tour achevé. C'est parti pour un second identique. Quand je me retrouve sur le Boulevard du 14 Juillet, je commence à me dire que j'aimerais rapidement arriver au dernier tour. Pas que ça se passe mal, mais j'ai tellement peur que le mollet relâche. Tiens, quelle surprise, je rejoins le Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West !






Me voilà le long de la Seine après une petite descente qui m'a permis de relancer un peu la machine. Puis le plat se passe bien. Je double des coureurs relayeurs. L'avantage est que maintenant il n'y a plus de coureurs du 7 kilomètres. Ça fait un peu moins de monde sur le circuit, mais honnêtement on n'est pas vraiment gêné car les rues empruntées sont souvent bien larges. Je ne vais plus réussir à voir Franck et encore moins David de l'autre côté soit de la Seine soit du Canal car les écarts se sont largement accentués. Au bout, je tourne deux fois à gauche pour me retrouver de l'autre côté de la Seine et le long faux-plat montant. Je passe déjà au kilomètre 10 ! Bientôt la mi-course et ça tourne toujours bien. C'est vrai que je suis très loin de mes chronos de références mais pour une reprise je suis agréablement surpris. Je vais finir par avoir de l'espoir pour mon marathon si ça continue comme ça. Un peu d'eau au ravitaillement, puis je retrouve une fois de plus le Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.



La courbe à droite m'amène maintenant sur les quais qui longent le Canal du Trévois. Je suis juste derrière deux athlètes féminines que je pense pouvoir suivre mais j'essaye quand même de respecter à peu près ma feuille de route : ne jamais être dans le dur. Donc je poursuis à mon allure, ce qui est déjà loin d'être ridicule. La partie pavée est un peu plus fatigante que le bitume, mais c'est tellement joli, que ce n'est pas très grave. Le vent s'est levé, ça se sent bien. Passage au dessus du Canal du Trévois par le pont de la Rue Hennequin. Me revoilà plein soleil. Les spectateurs qui jalonnent le parcours sont vraiment sympas avec tous les coureurs. Je me rapproche du fameux Rond-Point, et quand j'y arrive, je tourne à droite pour quitter le soleil et retrouver la longue partie ombragée du Boulevard du 14 Juillet.




Les coureurs sont maintenant éparpillés partout sur l'ensemble du circuit. Avant le départ, j'avais dit à Franck qu'il y avait de bonnes chances pour que les leaders de la course, finissent par me prendre un tour. Mais je passe déjà au km 12, donc ils n'ont plus que deux kilomètres pour que ça se produise ! Je poursuis toujours tout droit avec un peu de slalom pour doubler quelques coureurs, mais dans l'ensemble j'arrive bien à conserver ma trajectoire. Virage à droite vers ma voiture, puis aussitôt à gauche Rue de la Tour Boileau qui descend légèrement. Une fois en bas, et après avoir tourné à gauche, je passe le km 13 avant de prendre la partie montante du Boulevard Charles Baltet. C'est encore une perte d'énergie le virage à 180 degrés qui m'envoie dans la descente de ce boulevard. Puis en bas, je prends les quelques virages qui m'amènent à l'arrière du Cube. Cette fois, je prends plus large dans le virage pour prendre un gobelet au ravitaillement car j'ai bien chaud. Je passe encore à côté du portique avec les jets d'eau, puis je traverse le parvis du Cube. Km 14 passé. Je me lance dans ma dernière boucle. Je double un peu plus de monde maintenant. Je regarde du coin de l'œil de quels dossards il s'agit et j'en double autant de ma course que de celle en relais. J'arrive au km 15 et quelques dizaines de mètres plus loin au Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.




Je double un coureur qui est accompagné pour quelques mètres par un cycliste. Nous en profitons pour échanger quelques mots. Qu'est-ce-qu'il fait chaud ! Puis je continue mon petit bonhomme de chemin en remontant coureur après coureur. Quelques encouragements plus tard, je tourne deux fois à gauche pour passer de l'autre côté de la Seine et mon dernier passage dans le long faux-plat sous les arbres. Je passe au km 17. Il en reste qu'un peu plus de 4 !!! Ça devient bon. Même si je ressens une certaine lassitude normale car je ne suis plus habitué de courir et encore moins autant de kilomètres, je n'ai pas la moindre douleur. Je pense que demain les courbatures risquent de faire leur apparition. Mais pour le moment je suis bien content, j'arrive à profiter de cette course. Je n'oublie pas de me désaltérer au ravitaillement qui suit. Nous sommes dans la courbe à droite qui me conduit au Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.


Je gère bien la partie du circuit qui longe le Canal du Trévois où je double beaucoup de coureurs, surtout ceux qui font les relais. Je profite de mon dernier passage sur les pavés et ce très joli passage. Même si le vent est bien présent, il fait toujours bien chaud. Je tourne deux fois à gauche pour enjamber le Canal du Trévois et retourner en sens inverse. Un coureur qui est le dernier relayeur de son équipe me double et se place juste devant moi mais ralentit aussitôt. Je me décale pour le repasser. Quelques mètres plus loin, il refait la même en ralentissant juste devant moi. C'est pas que c'est énervant, mais si un peu quand même car ça me coupe mon rythme. Je le redouble et rebelote un peu plus loin. Quand je le double à nouveau, je frotte un peu en me rabattant devant lui pour lui faire comprendre que ce n'est pas comme ça qu'on court. Du-coup il ne le refait plus ! Je suis pour la dernière fois de la course au Rond-Point du Major Général Wood et Commandant West.


Je tourne à gauche sur le Boulevard du 14 Juillet. Passage au km 19. J'ai un peu accéléré mais en restant sans à-coups. Je préfère conserver un bon tempo sans forcer, le mollet apprécie. Je continue à doubler des coureurs, ce qui est très bon pour le moral, puis nous arrivons au changement de direction sur la droite en direction du parking du Boulevard Victor Hugo puis de la Rue de la Tour Boileau à gauche. En bas, j'arrive au km 20 ! Ça sent bon la fin ! Me voilà dans la partie montante du Boulevard Charles Baltet avec quelques coureurs doublés. En haut, je prends pour la dernière fois le virage à 180 degrés.



Je récupère un peu dans la partie descendante de ce Boulevard Charles Baltet. Une fois en bas, je reprends une vitesse plus soutenue pour les virages qui se succèdent et m'amènent derrière le Cube. Je gagne encore quelques places sans forcer. Je fais le tour du Parc des Expositions et j'entre sur le parvis du Cube avec en point de mire l'arche d'arrivée. Je déroule et en termine 210ème/1123 en 1h36'21''.





Je termine fatigué mais pas vidé du tout. Merci au mollet qui a tenu le coup. Juste après la ligne d'arrivée, David, un coureur de mon ancien club de Marne-et-Gondoire Athlétisme, David, distribue des flyers de la course qu'il organise à Béthon (51), l'Epicurace qui aura lieu le dimanche 4 juin 2017.


Puis j'entre dans le Cube pour aller au ravitaillement final. On nous tend un sac contenant de l'eau, une banane et la bénévole me le remplit d'une belle poignet de petits œufs en chocolat ! Je ne retrouve pas Franck, alors je retourne à la voiture pour me changer. Mettre un peu de sec car je suis à tordre.




Puis je me dirige à nouveau au Cube où j'y retrouve Franck. C'est le moment de la remise des récompenses. Franck gagne une prime de 30 euros et David 45 euros. En ce qui concerne les classements :
12ème/1111 en 1h14'08'' David LESCARMONTIER (UA Chauny) --2ème master 1.
19ème/1111 en 1h17'32'' Franck BORDERON (Marne et Gondoire Athlétisme) --1er master 2.
207ème/1111 en 1h36'21'' Jeff BACQUET (UA Chauny).
En regardant le classement du semi en relais, avec mon chrono, il n'y a que 28 équipes qui finissent avec un temps meilleur que le mien et 232 autres derrière moi !





Un petit pot est organisé dans la salle du fond et il est l'heure de partir. Quand je quitte Troyes, il fait un magnifique soleil et dès que j'entre dans le département de la Seine-et-Marne, j'essuie une violente averse ! On était bien dans l'Aube !

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