Bilan du mois d'avril 2017


Nombre de kilomètres : 126,6

Nombre de jours : 11

Nombre de courses : 2

Nombre de podiums : 0

23ème Ronde d'Enghien-les-Bains (95)

Dimanche 16 avril 2017


Il y a deux semaines, j'ai participé au 10 km de la Foulée Impériale de Fontainebleau avec une fin de course pénible physiquement pour moi. Depuis, j'ai fait une coupure et repris cette semaine des footings bien rythmés qui m'ont redonné le moral. Alors quoi de mieux que s'étalonner avec un dossard contre d'autres coureurs afin de voir où j'en suis exactement. En région parisienne, deux organisations avaient retenu mon attention, deux courses que j'ai déjà fait par le passé : le 10 km de Draveil (La Balade du Chêne d'Antan avec son buffet à volonté offert à tous les coureurs et accompagnateurs et la Ronde d'Enghien-les-Bains). Mon choix a rapidement été effectué car je travaille l'après-midi, donc il me fallait une course tôt le matin. Et à Enghien, il y a deux 10 kilomètres, un populaire et un qualificatif FFA. Pour la même raison que j'ai choisi Enghien, j'ai aussi opté pour le 10 kilomètres populaire car son départ est prévu à 9 heures 45 et le second à 11h15.


J'ai d'excellents souvenirs de mes précédentes participations en 2010 et en 2013. Un parcours magnifique 100% urbain mais autour du Lac d'Enghien avec un passage devant le Casino. Une boucle à effectuer à trois reprises assez roulante. La principale difficulté est de trouver une place de stationnement même si des parkings sont annoncés par l'organisation. Mon objectif est de faire les deux premières boucles à bonne allure et la dernière avec les jambes qu'il me restera. Un petit mot sur le programme de la matinée :
- 9h00 : 3 km jeunes (benjamins, minimes, cadets).
- 9h00 : 6,5 km populaire (ouvert à tous depuis 1999).
- 9h45 : 10 km populaire (ouvert à tous depuis 1999).
- 11h15 : 10 km FFA (ouvert à tous depuis 2000).

Hier soir, alors que j'étais encore au travail, j'ai reçu un coup de téléphone de Bernard, un très bon ami de l'ASPTT Nice, qui m'a annoncé s'être inscrit au dernier moment à cette course d'Enghien. Une bien bonne nouvelle. C'est toujours sympa de revoir des têtes qu'on apprécie. Par contre, un autre ami de mon ancien club de MEGA s'était ''tâté'', une semaine après son marathon de Paris, à venir faire le lièvre à sa belle fille, mais finalement Franck a préféré renoncer (ce qui est fort raisonnable de sa part.



Ce matin je retrouve donc Bernard vers 8 heures 15 sur la jetée du Lac d'Enghien-les-Bains, à proximité du Casino Partouche. C'est une très jolie ville, bien agréable. Passage devant le listing des inscrits afin de connaître le numéro de dossard. Je vais porter le 712. Passage au stand du retrait des dossards, puis on nous oriente vers le stand voisin afin de récupérer un tee-shirt technique de couleur bleu en guise de cadeau souvenir. Pour le moment, il ne fait guère chaud. Il y avait 8 degrés à la voiture. Le très léger vent vient accentuer le ressenti de fraîcheur. Mais je pense que pour la course ça sera parfait.




Nous retournons aux véhicules pour nous mettre en tenue, puis c'est parti pour l'échauffement. Le parcours sera constitué de trois boucles autour du Lac d'Enghien, alors nous décidons de faire une boucle complète, même avec un peu de rab. Nous faisons un échauffement d'un peu plus de 4 kilomètres. Je connais bien le parcours car j'ai déjà participé à la course plusieurs fois, ce qui n'est pas le cas de Bernard. Il est enchanté de la beauté du paysage. Car bien qu'étant entièrement en ville, le cadre est vraiment très agréable. Dernier passage à la voiture pour nous délester de la veste et direction la ligne de départ.


Nous attendons les derniers arrivants de la course précédentes avant de nous glisser dans le sas de départ qui est situé Rue du Général de Gaulle face à l'Hôtel du Lac. 600 inscrits sont annoncés sur cette course. Un peu avant, nous avons croisé Abdel, qui est accompagné de ses amis. Il va courir une fois de plus pour les enfants. Un copain au grand cœur cet Abdel ! Le soleil a fait son apparition et on sent tout de suite qu'il fait meilleur. Mais ce n'est pas encore la grande chaleur. Nous sommes sous les ordres du starter et le coup de pistolet retentit.




Nous remontons la Rue du Général de Gaulle, puis nous tournons à gauche pour prendre la Rue de la Ceinture. Je suis dans un petit groupe de 4 coureurs. Ça avance bien et le rythme me convient parfaitement. La Rue de la Ceinture fait le tour quasi complet du lac. La seule partie qu'elle ne couvre pas est remplacée par le Boulevard du Lac et la Rue du Général de Gaulle. La chaussée est étroite à cet endroit et elle serpente. Le premier kilomètre est déjà couvert en 3'44''. Nous ne voyons pas le lac depuis qu'on a quitté la Rue du Général de Gaulle, mais nous en sommes au bout, car la Rue de la Ceinture tourne à gauche. Un petit faux-plat montant et on se trouve maintenant juste à côté de la grande étendue d'eau. On aperçoit tout au bout le village de la course. Je continue tout droit, toujours calé derrière le petit groupe. Puis un virage un peu plus prononcé sur la gauche apparaît. La rue n'est pas toute droite, alors il faut prendre la meilleure trajectoire possible. Je laisse le Lycée Gustave Monod sur ma gauche. Le second kilomètre est parcouru en 3'52''. Mais je perds un peu le contact avec le groupe et me voilà lâché. Mince !


Un nouveau petit faux-plat montant afin de franchir le Pont de la Muse avec sur notre gauche le joli Lac d'Enghien. Je suis lâché, mais j'avance bien même si je suis seul. En continuant tout droit, je suis maintenant sur le Boulevard du Lac, qui est une longue ligne droite. Tout au bout, je tourne à gauche où je retrouve la Rue du Général de Gaulle ainsi que quelques dizaines de mètres plus loin, l'arche de départ. En passant en dessous, je boucle donc le premier tour. Les deux tours suivants seront quasi identiques au premier, sauf qu'un petit rajout à l'opposé du lac, sera effectué. Il y a une foule assez impressionnante sur les bords de la chaussée face à l'Hôtel du Lac. Je retrouve ensuite la Rue de la Ceinture en tournant à gauche. Passage derrière le Casino Partouche. Je me suis fait reprendre par quelques coureurs, mais j'avance encore bien. Quand je me retrouve tout au bout du lac, cette fois-ci au lieu de tourner à gauche où j'avais tout à l'heure aperçu au très loin, le village de la course, cette fois-ci, nous prenons en face Avenue Lamartine dans une zone pavillonnaire. Nous tournons à la seconde à gauche Avenue Balzac et encore aussitôt à gauche Avenue Victor Hugo. Ça s'appelle des ''Avenues'' mais elles ne sont pas bien larges quand même. Nous débouchons face au Lac, et en tournant à droite, nous retrouvons le même parcours que lors de la première boucle, Rue de la Ceinture. Je suis à mi-course, le panneau indiquant le km 5 venant d'être franchi.


Une petite douleur dans le mollet droit commence à légèrement pointer. En fait elle vient de ma blessure contractée il y a deux semaines lors du 10 kilomètres de Fontainebleau, qui m'avait obligé de m'arrêter net et de terminer au ralentis. Pour le moment, ce n'est qu'une petite gêne, mais tout va bien. Je passe le Pont de la Muse et la ligne droite suivante m'amène jusqu'à la Rue du Général de Gaulle. Nouveau passage sous l'arche de départ et me voici parti pour le dernier tour qui sera donc identique au précédent. Il y a toujours autant de monde à cet endroit. Je reviens sur quelques coureurs devant moi. Dans le virage à l'angle de la Rue du Général de Gaulle et de la Rue de la Ceinture, j'ai failli percuter une ptite dame qui traversait sans trop faire attention, cigarette à la main. Elle s'excuse. Il n'y a pas de mal. Je ne force pas, je déroule même. Je suis dans le petit rajout des différentes avenues tout au bout, puis je retrouve la Rue de la Ceinture. Juste avant d'arriver à côté du Lycée Gustave Monod, je m'y prends mal avec le trottoir et la cheville gauche se dérobe, mais plus de peur que de mal, je me suis bien rattrapé. Le kilomètre 9 est passé. Je suis sur les bases de 41' pour les 10 kilomètres. Lorsque je suis sur le Boulevard du Lac à 500 mètres de l'arrivée, un ''clac'' se fait entendre de mon mollet droit, ce qui me stoppe net. J'essaye de repartir aussitôt mais je ne peux pas poser le pied droit. Après avoir perdu beaucoup de temps et de nombreuses places, je termine la course à cloche-pied, ce qui n'est pas bien efficace mais ça a l'avantage de me hisser tant bien que mal, jusqu'à la ligne d'arrivée que je franchis 58ème/514 en 42'19''.





Bien déçu de cette blessure qui s'est réveillée alors que j'étais quasiment au bout. Je ne pense pas que ce soit bien grave. Un peu de repos peut-être, pourrait suffire. Je restitue ma puce de chronométrage et je reste à proximité de la zone d'arrivée pour attendre Bernard. Au bout de quelques minutes je le vois à l'entrée de la dernière ligne droite. Il s'emploie avec un autre coureur en plein sprint et finira juste devant lui 191ème/514 en 49'19'', tout juste 7 minutes derrière moi.



Nous passons au ravitaillement final où des fruits nous sont proposés ainsi qu'une bouteille d'eau. Nous ne nous attardons pas car on sent la fraîcheur, donc un retour vite fait (enfin, à la vitesse que je peux sur une jambe) à la voiture pour nous changer. Nous allons ensuite voir l'affichage des résultats. Abdel aura terminé la course à la seconde place et surtout gagne en catégorie Senior homme. Bravo à lui. Je ne peux pas m'attarder car je travaille cet après-midi, donc me voilà sur la route. En espérant que la blessure se guérisse rapidement !


La Foulée Impériale de Fontainebleau (77)

Dimanche 2 avril 2017


Je poursuis mon retour sur des courses que j'aimais beaucoup mais auxquelles je n'avais plus pris part depuis longtemps. La semaine passée, j'étais retourné au Mée-sur-Seine où je n'avais plus couru depuis 2011 et ce week-end, je vais retrouver la Foulée Impériale de Fontainebleau où je n'avais plus non plus mis les pieds depuis la même année. Après avoir écumé de très nombreuses courses en Seine-et-Marne et à de nombreuses fois les mêmes, j'avais décidé de m'expatrier en Picardie, en région Centre, ... pour faire la connaissance avec d'autres organisations. Le plaisir de retrouver les courses que j'ai connues il y a quelques années est réel. C'est la cinquième fois que je viens à Fontainebleau. J'ai participé à trois reprises au 10 km (2007, 2010 et 2011) et une fois au Semi-marathon en 2008. Et depuis ... plus rien.


J'ai décidé au dernier moment de m'inscrire à ce 10 kilomètres. Le site internet de l'organisation annonçait que tous les dossards pour le semi-marathon étaient attribués et qu'il en restait un tout petit peu pour le 10, mais uniquement par courrier et que les dossards seraient octroyés dans l'ordre d'arrivée des dossiers. Je n'ai donc pas perdu de temps pour l'établir et j'ai attendu jusqu'à lundi, donc 6 jours avant la course, pour avoir la bonne nouvelle que mon inscription a bien été prise en compte. Ouf ! Maintenant j'espère surtout avoir bien récupéré suite à ma course du Mée la semaine dernière. Je vais retrouver quelques amis comme Christian, Solenn et Sophie du LCBA et certainement d'autres.


Les organisateurs ont prévenu que malheureusement suite à des travaux sur la Place de la République où les départs et arrivées seront donnés, le mesurage n'a pas pu être effectué dans les temps et la course ne sera pas qualificative pour les Championnats de France pour une fois. En ce qui me concerne, ça ne change rien, mais c'est bête quand même. Par contre, 4 meneurs d'allure seront présents sur ma course (40', 45', 50' et 55'). Je pense que je vais essayer de m'accrocher les 5 premiers kilomètres au 40', puis après on verra, tout dépendra de mon état. Il y a des courses pour tout le monde, du tout petit, au plus âgé :
- 14h00 : 1,1 kilomètre filles.
- 14h10 : 1,1 kilomètre garçons.
- 14h20 : 3,3 kilomètres jeunes.
- 15h00 : 10 kilomètres.
- 16h00 : Semi-marathon.
Les dossards étant disponible aux coureurs dès le samedi de 14h à 19h et bien évidemment le jour de la course dès 10h au Théâtre de Fontainebleau, rue Dénecourt. Maintenant, il n'y a plus qu'à prendre plaisir de courir dans les interminables allées du Château et les rues de la ville.






Donc, pour gagner du temps avant ma course, je suis allé à Fontainebleau ce samedi pour retirer mon dossard. Comme ça, il ne me restera plus qu'à trouver une place de stationnement et aller m'échauffer juste avant le départ de ce dimanche à 15 heures. Pas besoin de courir partout pour en plus chercher le dossard. Le retrait s'effectue dans une aile du Théâtre Municipal de Fontainebleau. Après avoir consulté le très long listing des inscrits, je vois que je vais porter le dossard numéro 1432. Les inscriptions aussi bien du 10 km que du Semi-Marathon, sont closes. Après l'avoir récupéré, je repars avec une boîte de Quinoa Gourmand offert en échantillon. Miam.




Une petite balade pédestre sur le parcours qui est en grande partie dans les allées du Château entre le Grand Parterre et son Bassin du Tibre, en passant par la Porte du Baptistère, sans oublier la Grande Prairie le long du Canal. Retour vers le passé dans ce magnifique domaine du Château de Fontainebleau qui n'a cessé de s'agrandir depuis 1137 où seul le donjon de ses débuts y subsiste.





Il y a peu de route pour venir sur Fontainebleau. J'arrive vers 13 heures 30. Je me stationne tout en haut de la Rue du Rocher d'Avon. Il y a vraiment beaucoup de véhicules garés un peu partout dans Fontainebleau et dans ses alentours. Comme il me reste 1 heure 30 avant le départ de la course, j'en profite pour aller marcher un peu sur le parcours. Je repère la ligne de départ, celle d'arrivée et les très nombreux changements de rythme avec les successions de faux plats montants ou descendants et les sols difficiles comme les gros pavés ou les chemins de terre jonchés de racines. Mais l'avantage est qu'il fait beau et qu'il n'y a pas de vent. Tant mieux.






Avant de quitter la voiture je m'étais préparé. Je n'ai gardé que mon coupe vent, comme ça je suis prêt à prendre le départ de ma course. Donc une fois ma balade pédestre terminée, j'enchaîne avec l'échauffement pendant un peu moins de deux kilomètres juste avant de déposer mon coupe vent à la voiture. Puis je repars poursuivre mon échauffement. Je rejoins le club du LCBA (Le Châtelet en Brie Athlétisme) avec notamment Christian, Solenn, Sophie, Fabien... et un tas d'autres. Ensuite direction la ligne de départ. La ''bonne'' ligne de départ. Car celle du 10 km et celle du semi-marathon ne sont pas au même endroit, et disons que certaines personnes étaient partantes pour prendre la direction de la mauvaise ! Pardon, je ne me moque pas, promis.




Nous voilà maintenant arrivés Rue Grande juste à l'endroit où en septembre, j'avais mangé dans un excellent restaurant. Il reste encore une petite quinzaine de minutes à patienter alors je marche et je cours un peu. Comme toujours je suis stressé. C'est dingue d'être comme ça avec le nombre de courses que je fais, surtout qu'il n'y a aucun enjeu pour moi aujourd'hui. Nous sommes près de 1500 coureurs inscrits sur cette course, alors il vaut mieux bien se placer derrière la ligne de départ, surtout qu'il n'y a pas de sas de niveau. Je suis à côté de Solenn. Sophie est juste derrière nous à côté d'Alain, un autre coureur du LCBA. Les autres coureurs de ce club sont placés devant nous, sauf Christian qui s'est mis en queue de peloton. Une petite photo de départ avec un ''joli'' sourire de Solenn.





Nous sommes sous les ordres du starter. J'ai mal au ventre. Le stress. Le coup de pistolet retentit et comme par hasard le mal de ventre part en même temps que les coureurs. Magique. Je pars raisonnablement. Je me mets soit juste derrière Solenn pour me protéger du vent avec sa carrure ! En fait heureusement qu'il n'y en a pas. Donc soit derrière, soit à ses côtés. Une chute sur le côté gauche de la chaussée intervient. Pauvre monsieur qui a du se faire piétiner. Heureusement pour nous, nous avons opté pour le côté droit de la chaussée. Nous passons devant la Place de la République sur notre droite où sera jugée l'arrivée tout à l'heure.




La première ligne droite est un peu plus longue de 500 mètres. Je passe juste devant Solenn, et nous tournons à gauche, Rue de la Chancellerie, au niveau de la Poste. Je double un autre coureur du LCBA (Mathieu). La rue tourne à gauche puis aussitôt à droite avec d'énormes pavés au sol. On entre dans le ''Quartier Henri IV'' du Château de Fontainebleau, juste derrière le meneur d'allure des 40 minutes. Je n'apprécie pas du tout cet endroit qui est très beau, mais je suis très mal à l'aise avec ce sol pavé. Surtout qu'ils sont tous gros et inégaux. Je sors de ce ''Quartier'' par la Porte du Baptistère. Nous nous retrouvons sur le Grand Parterre. Nous tournons aussitôt à gauche alors qu'au tour suivant nous tournerons à droite. Maintenant c'est de la terre au sol, c'est beaucoup plus aisé. Je quitte le Grand Parterre en retrouvant encore des pavés le temps de traverser la Rue des Cascades et de me retrouver de l'autre côté de la chaussée dans la Grande Prairie qui longe le Canal.





Une ligne droite de 1200 mètres nous attend. Ça va, elle est en léger faux-plat descendant. Je suis calé juste dans la foulée du meneur d'allure et ça se passe très bien. Même s'il y a des racines, c'est quand même plus agréable que les pavés. Enfin c'est mon avis. Je suis passé au km 2 et un peu plus loin avant de prendre un virage vraiment très serré sur la gauche, il y a un premier ravitaillement. Mais je m'en désintéresse. Je négocie donc ce virage difficile. Nous sommes pratiquement à l'arrêt, ce qui nécessite une belle relance. En plus, le chemin qui suit est en léger faux plat montant. Mais elle est deux fois moins longue que la précédente. Nous changeons ensuite de chemin en bifurquant légèrement sur la gauche, c'est l'Allée Napoléon. C'est à cet endroit qu'une explication un peu musclée verbalement débute entre un coureur et le meneur d'allure. Le premier signale que le second est parti trop vite. Certains coureurs essayent de détendre tout ce beau monde. Moi je continue mon petit bonhomme de chemin. Le km 3 est passé et un peu plus loin nous tournons à droite pour une montée de 100 mètres et c'est là que je me rends compte que je suis parti peut-être un peu vite car ce changement de rythme me fait mal.




Une fois en haut, je tourne à droite, toujours sur un chemin, qui cette fois, longue le mur d'enceinte qui sépare le Parc du Château de Fontainebleau à la ville. C'est quand même beaucoup plus roulant ici. D'ailleurs je pensais que Solenn me serait repassée devant à cause de cette montée, mais après c'était mieux pour moi. Après plusieurs centaines de mètres, nous quittons le Parc en tournant à gauche pour retrouver la Route Rue Adam Salomon. Mais je galère aussitôt car il y a une autre montée. Dès que ça monte je suis en difficulté en ce moment ! Heureusement ça ne dure pas très longtemps. Nous tournons à gauche Rue Aristide Briand. C'est tout plat. Solenn revient à mon niveau. Elle est suivie de Maxime, un autre coureur du LCBA. Je relance la machine. Nous passons à côté de ligne de départ là où ça devient la Rue Grande. La première boucle est ... bouclée. Passage devant la Place de la République et le second ravitaillement. Nous allons jusqu'au niveau de la Poste, puis nous tournons à gauche Rue de la Chancellerie. Ça descend et au lieu que j'en profite pour récupérer un peu, je lève le pied car je suis vraiment parti trop vite. Pourtant quand je traverse le ''Quartier'' Henri IV et ses satanés pavés, je passe au km 5 en 19'59''. Mais comme ce n'est pas un parcours très facile, ce n'est quand même pas si mal. Solenn est maintenant juste derrière le meneur d'allure. Elle est en seconde place chez les femmes et surtout, elle se rapproche de la première. Allez Solenn !



J'entre sur le Grand Parterre en passant sous la Porte du Baptistère. Mais au lieu de tourner à gauche pour sortir le plus rapidement, nous tournons à droite afin d'effectuer le tour complet dudit Grand Parterre avec au milieu, les jardins de Le Notre et le Bassin du Tibre. Ce qui nous fait un tour plus long de 800 mètres par rapport à la première boucle. Juste avant d'en terminer,




Evelyne, la maman de Sophie et Solenn, m'encourage. Je lui dis que je suis cramé. Solenn est trop forte, elle s'envole. Je finis par sortir du Grand Parterre en traversant la Rue des Cascades et ses pavés. Mais, avec ma chance actuelle, c'est juste à ce moment qu'une ambulance qui a certainement un coureur à l'arrière, a activé sa sirène et emprunte le même chemin que moi dans le sens opposé. Je dois me mettre le plus à droite possible pour l'éviter de justesse, ce qui cause la protestation de nombreux spectateurs qui ont pris le chauffeur en grippe. 



Me voilà maintenant de l'autre côté avec la plus longue ligne droite du parcours et son faux plat léger descendant de 1200 mètres. Mais je me rends maintenant compte que la blessure de la semaine passée s'est réveillée. Comme une barre sous le mollet. Au début ça ne me gêne pas, mais plus j'avance et moins je peux relever la jambe. C'est embêtant quand même. J'arrive au bout, au niveau du ravitaillement et je négocie le virage très serré sur la gauche avec le faux plat suivant montant. Ma vitesse est vraiment pourrie, je suis seulement à 13 km/h et impossible d'aller plus vite. Quand je passe à côté de mon fils Lucas qui est en haut de la côte, je lui dis que je suis reblessé. Ça devient une habitude !






Quelques mètres plus loin, je m'arrête complètement sur le côté droit du chemin pour ne pas gêner les autres coureurs. J'essaye de faire des étirements,... mais rien n'y fait. J'attends, une minute, deux minutes, trois minutes, j'essaye de courir à nouveau mais je m'arrête aussitôt malgré les nombreux encouragements des coureurs qui doivent avoir pitié de moi en passant à côté. Puis vient le tour de Sophie de passer à côté de moi. Je venais juste avant de retrottiner. Alors j'essaye de faire la fin de course avec elle. Malheureusement, comme à son habitude, elle a encore souffert de son problème de santé qui la force à courir très lentement le temps que ça passe ! Dans la montée de la Rue Adam Salomon, j'ai les plus grandes difficultés à rester avec elle. Puis en haut, ça va beaucoup mieux. Il nous reste seulement la longue ligne droite de la Rue Aristide Briand qui sera suivie de celle de la Rue Grande. J'entends les encouragements d'Aliénor, une amie de mon ancien club. Solenn en a déjà terminé depuis longtemps quand on va quitter la Rue Grande pour tourner à droite sur la Place de la République avec en point de mire l'arche d'arrivée. Je reste juste derrière Sophie jusqu'à cette ligne qu'on coupe en 44'14'', respectivement 238ème et 239ème/1348.






J'étais vraiment très étonné de ce chrono car je me suis arrêté plus de 4 minutes. En regardant le GPS, je me rends compte que finalement il n'y a que 9,4 km. Je ne comprends pas trop pourquoi les organisateurs n'ont pas trouvé un chemin supplémentaire pouvant faire la distance. Remarque, ça me convient, étant blessé. Passage au ravitaillement final où je prends des quartier d'orange. Je boîte, la galère. On retrouve Solenn qui nous apprend qu'elle a remporté la victoire en 38'21''. Un grand bravo à elle. Il n'y a pas vraiment de perte de temps sur cette organisation, car elle est déjà appelée sur le podium pour les récompenses du scratch féminin. Elle termine avec 14 secondes d'avance sur la seconde. Une fois descendue du podium, elle ne manque pas de poser avec Miranda et sa coupe !





Je pars trottiner avec Sophie comme je peux, pour retrouver Christian. On tombe sur lui à la sortie du Parc, il est accompagné d'Alain. C'est compliqué ce genre de parcours : de la montée, du pavé, de la terre, des trous, des racines, des relances,... beau mais pas facile. Christian va terminer sa course 1068ème en 1h00'26''. Avec courage.




Ce qui est bien ici c'est le nombre important de spectateurs. En effet, il y a beaucoup de visiteurs qui profitent du week-end ensoleillé pour se rendre au Château de Fontainebleau ou se balader dans les rues du centre ville. Et donc profiter de la présence aussi de la course pour jeter un regard curieux et se piquer au jeu en encourageant les coureurs. Un dernier passage pour relever les quelques résultats et pardon pour ceux que je n'ai pas le nom :
65ème/1348 en 38'21'' Solenn TRENIER (LCBA) --1ère au scratch féminin.
238ème/1348 en 44'14'' Sophie TRENIER (LCBA).
239ème/1348 en 44'14'' Jeff BACQUET (UA Chauny).
489ème/1348 en 49'49'' Fabien RAGOT (LCBA).
1068ème/1348 en 1h00'26'' Christian TRENIER (LCBA).
Maintenant il faut regagner la voiture et rentrer à la maison avant une prochaine aventure en course à pied très rapidement si je suis réparé !