10 km de Morcourt (02)

Dimanche 28 février 2016


Après un petit essai samedi matin, j'ai décidé de participer quand même au 10 km de Morcourt où je vais retrouver quelques amis. Courir 10 km en 45' sur une jambe ça équivaut à 40' sur deux jambes ? On verra bien. Quoi qu'il en soit, je prends la route (enfin le peu de route qu'il me reste à faire car je passe le week-end en Picardie) en direction de Morcourt avec l'envie de prendre du plaisir. Plaisir de porter un dossard. Plaisir de retrouver des amis que j'aime beaucoup. Plaisir d'essayer d'oublier le déplaisir d'avoir mal. J'arrive à Morcourt aux alentours de midi et déjà il y a beaucoup de véhicules stationnés. Je ne tente pas le diable et je prends la première place qui se présente à moi. Je ne suis finalement qu'à 400 mètres de la Salle des Fêtes. Alors que je suis encore à la voiture, mon pote Olivier arrive à son tour et se stationne juste derrière moi.






Il fait très froid et le vent est totalement glacial. C'est déjà acquis que je mettrais des manches longues sous le débardeur. C'est bête car le soleil et le ciel bleu sont au rendez-vous. Mais le vent est terrible. Je pense qu'il sera un véritable handicap lors de la course. Je retrouve Laura juste avant d'entrer dans la Salle des Fêtes. Un long listing avec tous les inscrits est affiché juste à l'entrée. Nous serons près de 800 coureurs sur le 10 km. Ça promet une belle passe d'armes au départ pour se frayer un chemin.






Je vais porter le dossard numéro 112. Ce chiffre sera bien loin de mon classement car je serais satisfait en terminant sur une jambe dans la première moitié du classement. Olivier a pour objectif de faire un chrono inférieur à 40'. Avec un entraîneur comme Claude Vaillant, ça ne peut que le faire ! Il y a un peu d'attente pour retirer les dossards. Pendant cette attente, je croise Anne, une copine marathonienne, traileuse,... tout ce qui est long quoi !



Nous retournons aux voitures pour nous préparer. Je tombe sur Jean-Luc qui va officier en qualité de photographe. On le croise très souvent sur les courses Picardes. Un gars très sympa ! C'est sympa de retrouver tout ce beau monde : Laura, Olivier, Philippe, Anne, Yohan, Katalin... j'en passe et des meilleurs. Sans oublier Antoine Dubreucq, tenant du titre qui va avoir du fil à retordre pour conserver son titre avec la présence de Jean-Pierre le Rwandais.




Une fois prêts, nous partons faire notre échauffement au ralenti, le temps de chauffer ce fichu tendon. Nous repérons les deux premiers kilomètres de la course avec un très fort vent de dos. Ça avance tout seul même si à chaque fois que je pose le pied droit ça picote. Par contre quand on fait demi-tour on est totalement scotché. J'essaye de me protéger derrière Olivier mais je n'avance pas alors que ce n'est que l'échauffement. J'ai tout de suite compris que ça allait être une belle partie de galère tout au long de ma course. Nous tombons sur Philippe et sa charmante épouse. Mais il n'est pas accompagné par Fred, qui nous a tous lâchement laissé tomber en restant chez lui !!!!!!!



On va au niveau de la Place Roger Renty où les sas de départ sont installés. J'y retrouve Laura, qui comme à son habitude fait un échauffement plus que léger. Mais ça lui convient et c'est bien l'essentiel. Elle est accompagnée de Marie qui avait couru à Attichy mais aujourd'hui, Marie va conserver ses chauds vêtements du civil ! Laura a droit à sa place dans le sas élite. Moi, Olivier et Philippe on va dans le sas où tous les autres coureurs peuvent entrer. On entre dans notre sas et plus les coureurs nous rejoignent, plus nous ressentons de la chaleur. Mais quel vent tout de même !







Il est 14 heures et le départ est donné. Comme prévu il est difficile de bien partir. Laura étant bien placée, a déjà un peu d'avance. Olivier opte pour le côté gauche de la chaussée et moi pour le côté droit. La route descend et juste après être passés sous le pont de chemin de fer, nous tournons sur la gauche Rue de Saint-Quentin. Je me retrouve sur l'extérieur de ce virage mais ça me permet d'être beaucoup moins gêné. D'ailleurs je redouble Olivier qui était mieux parti mais qui s'est finalement retrouvé coincé dans ce même virage. Nous quittons ensuite Morcourt juste au moment où je reviens sur Laura et me place devant elle. Ça va vite mais c'est surtout à cause de ce vent de dos. Par contre j'ai déjà bien mal au tendon d'Achille alors que le km 1 n'est même pas encore franchi. Laura est bien classé côté féminin et son allure est très bonne. Le km 1 est ensuite passé quand on passe le lieu-dit ''La Gloriette''. Un peu plus loin, nous tournons à droite en direction d'un autre lieu-dit : ''Le Chemin-Brûlé''. Mais avant d'y arriver il faut monter le pont qui enjambe le Canal de Saint-Quentin. Olivier est juste derrière nous. Une fois le pont passé, nous tournons à droite et quittons ''Le Chemin-Brûlé''.






C'est à ce moment là que je lève le pied d'un coup. Je souhaite bonne course à Laura et à Olivier mais pour moi la vitesse va s'arrêter ici, juste avant le km 2. Je me fais ramasser par des groupes de coureurs. Tant pis, le but est de terminer sans me faire trop de mal. Ce qui est un peu contradictoire, c'est que j'avais bien mal en courant avec Laura mais en coupant, ma foulée a totalement changé et la douleur est encore plus vive maintenant !!! Je suis en pleine campagne avec ce très fort vent de face. Je finis par entrer dans la commune d'Omissy où un long faux-plat montant m'attend. Mais à la vitesse que je vais ce n'est pas bien usant. Philippe, qui se plaint aussi de douleurs m'a doublé à cet endroit. Il est juste derrière Charles du club de Laura. Sonia, la femme de Charles est un tout petit peu plus loin derrière. Une fois en haut de ce faux-plat, la rue tourne sur la droite. Et au lieu de continuer tout droit, nous tournons sur la droite Rue du Fossé. Cette rue est coupée en deux avec des plots au milieu car au bout de cette rue, on doit faire un demi-tour à 180 degrés pour revenir sur nos pas. Au début de cette Rue du Fossé, je croise Olivier puis un peu plus loin Laura et quand j'arrive au bout c'est au tour de Philippe. Je fais le demi-tour et je relance mais que ça fait mal. A mi-remontée de cette rue, je croise Sonia, la femme de Charles et juste avant de tourner à droite, c'est au tour d'Anne. Je tourne à droite et je franchis le pont de l'écluse du Canal de Saint-Quentin. C'était un peu dur pour moi de monter sur le pont mais une fois de l'autre côté c'est beaucoup plus facile. Car ça descend. Je quitte Omissy pour entrer aussitôt dans Morcourt Rue du Moulin. Pendant quelques dizaines de mètres j'arrive à trouver une position plus agréable pour poser mon pied et j'ai même le plaisir de doubler des coureurs ! Mais c'est de courte durée car quand la Rue du Moulin devient la Rue de la Fontaine avec quelques petits faux-plats montants ça redevient difficile pour moi. A la sortie d'une courbe je me retrouve face à la montée où le départ était placé tout en haut et qu'on devra prendre pour trouver l'arrivée tout à l'heure.










Mais pour le moment, je dois tourner à droite juste avant le pont de chemin de fer pour entamer ma seconde boucle du parcours. Je franchis le panneau du km 5. D'un côté je suis content d'être aidé par le vent de dos mais de l'autre, ça ne m'empêche pas d'avoir mal. Je sors de Morcourt. En regardant mon Gps Tom Tom, je m'aperçois que je suis assez régulier. C'est au tour de Francis de me doubler. On échange quelques mots et on parle surtout de son magnifique short bleu des années 80. Mais mine de rien, malgré ce short, il est bien plus efficace que moi ! Je le laisse partir quand on traverse ''La Gloriette''. Un peu plus loin, au km 6, je tourne à droite. C'est au tour de Sam du club de Chauny de me doubler et de m'encourager. Je continue ''pépère'' surtout que la montée du pont qui enjambe le Canal de Saint-Quentin se profile. J'y arrive, je baisse un peu de rythme. Puis de l'autre côté je tourne à droite direction Omissy.






Je garde toujours le même rythme et j'arrive dans Omissy. A un moment, je vois sur la droite un panneau digitale qui indique la vitesse instantanée des voitures. A mon passage, ça indique une vitesse de 16 km/h. Euh ... je crois que ça ne marche pas car je suis bien moins rapide que ça ! J'arrive ensuite dans la Rue du Fossé. Quand j'y entre, le vois Philippe qui en sort en me faisant signe. Le demi-tour est difficile et je vois Sonia pas bien loin de moi. J'en sors en franchissant le pont de l'écluse. J'essaye de dérouler un peu mieux quand j'entre dans Morcourt et sa partie en faux-plat descendant.














La Rue du Moulin laisse sa place à la Rue de la Fontaine. Puis je passe sous le pont de chemin de fer et la côte qui suit me fait bien mal. Ce n'est pas si long mais j'ai beaucoup de mal à arriver en haut. Au lieu de passer sous la ligne de départ, nous tournons à gauche pour prendre la Rue André Mathias pour la dernière ligne droite de la course.

Un peu avant moi, Olivier termine 156ème en 39'46''.


Puis c'est au tour de Laura de terminer en prenant la 165ème place en 40'08'', la 6ème place chez les féminines et en remportant la victoire en espoir.

Philippe Roux termine même blessé, en prenant la 230ème place en 42'01''.


C'est ensuite à mon tour de franchir la ligne d'arrivée 289ème/745 en 43'28''.


Olivier m'a attendu dans le sas d'arrivée et m'aide à en sortir car j'ai du mal à marcher normalement. Je ne suis pas fatigué mais ... bobo. Je retrouve Laura. Puis nous allons un peu plus loin dans un gymnase où le ravitaillement final est placé. Ca permet surtout de trouver un endroit sans vent et où il fait moins froid. Puis on prend notre courage à deux mains pour faire le chemin jusqu'aux voitures, surtout que je ne suis pas très rapide en marchant. En fait, en courant c'était un peu pareil aujourd'hui !!!







Olivier me dit qu'il va faire une petite récupération alors je lui demande de m'attendre comme ça je vais tenter d'en faire une petite et peut-être qu'en trottinant un peu ça me fera un peu de bien. Ce qui est finalement un peu le cas car j'ai moins mal en courant qu'en marchant. Mais cette récupération est de très courte durée. On retourne à nouveau aux véhicules pour  nous changer. Je retrouve ensuite Laura dans la Salle des Fêtes où les résultats sont affichés.




Olivier nous offre à boire. Une bière pour lui et moi et Laura est plus raisonnable avec un chocolat chaud. Enfin ce n'est que pour se donner bonne conscience. N'est-ce pas Laura ??? Et encore merci à toi pour le cadeau d'anniversaire Laura !



Puis nous arrivons au moment des récompenses. D'abord les 10 premiers masculins au scratch sont appelés à monter sur scène afin d'y être récompensés. Les trois premiers montent sur le podium avec Antoine Dubreucq qui prend la seconde place à seulement 9 secondes du vainqueur.


Puis c'est au tour des femmes. Mais ce ne sont que les 5 premières au classement scratch à être conviée. Laura a terminé 6ème !!!! La victoire revient à la sociétaire de l'Amiens UC, Cécile Deramond. Bravo les filles.


Laura est ensuite appelée lors du podium chez les espoirs féminin. Elle gagne ce classement. A noter la très belle deuxième place de Mathilde qui est du club de Villers-Cotterets.




Le classement donne ce qui suit (en espérant ne pas trop en oublier. Pardon si c'est le cas !) :
2ème/745 en 31'24'' Antoine DUBREUCQ (Val de Somme).
39ème/745 en 35'20'' Yohan HOTTE (Florange OC).
82ème/745 en 37'34'' Cécile DERAMOND (Amiens UC).
155ème/745 en 39'46'' Olivier LEMAITRE (CAP 21).
165ème/745 en 40'08'' Laura VALLOIS (UA Chauny).
205ème/745 en 41'22'' Charles GAMBA (UA Chauny).
230ème/745 en 42'00'' Philippe ROUX (non licencié).
251ème/745 en 42'38'' Samuel BLAIRVACQ (UA Chauny).
270ème/745 en 43'05'' Francis PETITNIOT (UA Chauny).
289ème/745 en 43'28'' Jean-François BACQUET (Marne-et-Gondoire Athlétisme).
291ème/745 en 43'32'' Sonia GAMBA (UA Chauny).
320ème/745 en 44'41'' Anne BONARD (US Camon).
337ème/745 en 45'07'' Katalin TRANNIN (AC Villers Cotterets).
343ème/745 en 45'17'' Mathilde LANDOUZY (AC Villers Cotterets).  


Ca se termine pour aujourd'hui. On verra la semaine prochaine s'il y a du mieux pour moi ou pas. Une petite pause sera peut-être au programme, on verra !