Les Foulées du 8ème (75)

Dimanche 31 janvier 2016


La semaine passée j'ai du faire une pause-courses car mon tendon d'Achille était trop douloureux et quelques examens médicaux ont été nécessaires. Ce n'est pas la grande forme mais je vais quand même participer ce dimanche au 10 km des Foulées du 8ème arrondissement à Paris, car je suis censé être au début de ma préparation marathon et pour le moment ce n'est pas vraiment ça. Alors l'objectif de cette course est simplement de se rassurer (enfin je l'espère). C'est ma seconde participation à cet événement après celle de 2011 où il faisait extrêmement froid. Aujourd'hui c'est la pluie. Les inscriptions ne se faisaient que par le biais de la société de chronométrage TOP CHRONO et le retrait des dossards ne s'est effectué que le vendredi 29 et le samedi 30 à la Mairie du 8ème. Je suis donc allé retirer le mien, le numéro 773 vendredi matin.




Ce matin, la motivation n'était pas trop au rendez-vous. Je n'ai pas arrêté de repousser le réveil mais nous avons quand même fini par prendre la route. Il ne pleut plus pour le moment mais le ciel est très menaçant. Nous arrivons dans le 8ème arrondissement Place Saint-Augustin vers 8 heures 30. Le départ de la course aura lieu dans une heure, mais je n'ai qu'à me changer et à aller faire mon échauffement. C'est le côté pratique de devoir retirer son dossard avant le jour de la course.






Il est 8 heures 50 et je pars faire mon échauffement sur une partie du circuit. Il y aura deux boucles identiques à effectuer avec notamment un passage pratiquement au pied de l'Arc-de-Triomphe. La chaussée est totalement pavée, donc il va toujours falloir faire bien attention aux trous dus à la déformation de la chaussée et surtout aux pavés rendus glissants avec la pluie qui tombe bien maintenant. Je fais cet échauffement tranquillement. On verra pendant la course ce que ça va donner. Je retourne à la voiture déposer ma veste, puis je me dirige vers le sas de départ qui est situé sur la Place Saint-Augustin.






Le speaker de la course est Harry Bignon et il présente la Maire du 8ème arrondissement, qui donne le départ pour les handisports. Quelques minutes plus tard, le coup de pistolet est le signe de notre départ. Nous remontons le long de l'Eglise Saint-Augustin puis nous tournons deux fois sur la gauche pour la contourner. Je suis sur le Boulevard Malesherbes en descente mais je le quitte aussitôt en tournant à droite Rue de Laborde. Je me cale sur le rythme du meneur d'allure des 40'. Ça n'arrête pas de pleuvoir mais ce n'est pas bien désagréable. Il faut seulement faire attention aux bandes blanches ou aux plaques d'égouts.




Nous tournons sur la droite pour la première montée du parcours. Il faut remonter l'Avenue de Messine. La première moitié est légère, la seconde un peu plus marquée. Par contre les pavés ne sont pas vraiment en bon état par ici. Il y a de très nombreuses déformations de chaussée et donc de beaux trous. Nous arrivons en haut face à une des nombreuses entrées du Parc Monceau. Nous prenons à gauche sur du plat. Dans la fin de la montée précédente, j'ai bien senti que la position de la cheville provoque de jolies douleurs. Mais j'ai pu m'accrocher jusqu'en haut. Je profite donc du plat pour me refaire un peu et ensuite nous tournons à gauche Rue de Courcelles. Ça descend bien et cette descente m'amène sur le Boulevard Haussman, qu'on prend en tournant à droite.




Une longue ligne droite en faux-plat montant va nous conduire au pied de l'Arc-de-Triomphe. Mais pour en arriver là, il faut que je m'accroche au meneur d'allure des 40 minutes, car dès que ça monte, ça lance assez fortement. L'Arc-de-Triomphe se rapproche. Le Boulevard Haussman devient l'Avenue de Friedland. Nous tournons à droite avant d'arriver Place de l'Etoile et je débouche sur l'Avenue Hoche en laissant derrière moi l'Arc et tout au bout devant moi, une autre des entrées du Parc Monceau. C'est en faux-plat descendant. Je laisse sur ma droite l'Hôtel Le Royal Monceau. Maintenant c'est plat et bien roulant. 





J'arrive au bout de cette longue ligne droite puis je tourne sur la gauche et quelques centaines de mètres plus loin, sur la droite pour enchaîner avec une nouvelle partie en montée sur le Boulevard de Courcelles le long du très beau Parc de Monceau. Je peine un peu dans ce faux-plat montant car je n'arrive pas à poser le pied correctement. Je lâche un peu prise par rapport aux coureurs qui m'entouraient. Mais je finis par arriver tout en haut et nous tournons à droite. Je suis sur le point le plus élevé du parcours. C'est de la descente jusqu'à la fin de ce premier tour. Nous tournons encore à droite jusqu'au Boulevard Malesherbes que nous prenons en tournant à gauche. On continue tout droit jusqu'au niveau de la Rue de Lisbonne que je prends sur ma gauche avec un petit faux-plat montant, mais c'est de courte durée car je redescends à droite vers la Place Saint-Augustin. Je tourne sur ma droite pour enchaîner avec la seconde boucle. Un peu plus loin, quand je bifurque à droite pour débuter la montée de l'Avenue de Messine, je me retrouve nez-à-nez avec une Volkswagen Golf de couleur grise qui circule et s'arrête juste devant moi. Derrière, j'entends des cris de nombreux coureurs qui réprouvent le comportement de cet automobiliste qui tente de forcer le passage. Je poursuis ma course et ma montée, et j'entends loin derrière moi, des cris et des hurlements ''ATTENTION, ATTENTION''. Je me retourne et je vois la Golf reculer à très vive allure en faisant des zigzags et direction de la file des coureurs. Cet ''abruti'' (car il faut rester poli et ne pas parler de sa maman) fait un demi-tour rapide à mi-montée et manque à nouveau de percuter des coureurs. Nous restons tous sur le côté gauche de la chaussée pour éviter de lui servir de cible en plein milieu de la route. Il se retrouve maintenant en marche avant, accélère et circule à une allure folle. Je m'aperçois que le rétroviseur avant côté conducteur de son véhicule avait été complètement détruit alors que lorsqu'il s'était retrouvé devant moi tout en bas de cette montée, il était en parfait état. Les bénévoles ont couru dans sa direction pour tenter de le raisonner mais cet ''abruti'' (car il faut une fois de plus rester poli et ne toujours pas parler de sa maman) répond en continuant à accélérer. Il tourne en haut à gauche. Je suis un peu, même beaucoup sorti de ma course. On en discute avec quelques coureurs excédés. Nous tournons à gauche une fois en haut, puis une nouvelle fois à gauche pour descendre la Rue de Courcelles.



Quand je tourne, j'aperçois la Golf grise bloquée par un policier. L'envie de mettre sa plaque d'immatriculation sur ce récit est tentant pour lui faire une bonne publicité, mais bon... Je tourne à droite pour remonter le Boulevard Haussman puis l'Avenue de Friedland. En fait, nous continuons à plus parler de l'incident qui s'est produit que de se mettre à fond dans la course. J'arrive au pied de l'Arc-de-Triomphe et après deux virages à droite je me retrouve sur l'Avenue Hoche. Je n'ose pas trop regarder mon GPS mais finalement je me sens bien et même pas fatigué.











C'est maintenant la montée le long du Parc Monceau. Sans m'en rendre compte, je reviens sur des coureurs qui m'avaient doublés un peu auparavant. Je suis tout en haut et je tourne à droite à deux reprises et ça descend. Je fais attention aux virages rendus vraiment glissants sur les pavés avec la pluie. Descente du Boulevard de Malesherbes. Un petit effort dans la remontée de la Rue de Lisbonne, puis je me cale derrière des coureurs dans la descente vers la Place Saint-Augustin. Je remonte quelques places. Quand j'arrive au niveau de l'Eglise Saint-Augustin, j'entends ''Allez Jeff'' venant du bas-côté. Je me retourne. Il s'agit de Kimberly qui me tarde de la revoir courir. Merci beaucoup Kimberly !!! Il me reste qu'une centaine de mètres et je franchis la ligne d'arrivée 172ème/1398 en 41'28''.





Bon et bien le chrono n'est pas si mauvais que ça pour un éclopé et après l'incident qui a un peu tout fichu par terre. Mais le principal est qu'il n'y a pas eu de blessé. Je restitue la puce de chronométrage pour on nous offre une médaille en guise de souvenir. C'est Amandine, la femme de Pierre-Marc, qui me remet la mienne. Je retourne vite fait à la voiture qui est stationnée à moins de 100 mètres de l'arrivée, pour y déposer la médaille et le dossard, et je repars aussitôt faire un nouveau tour de circuit car c'est ma première sortie longue du plan marathon.



Je fais une petite pause en cours de route car je tombe sur Pierre-Marc qui officie comme très souvent en qualité de photographe sur la course. Il fait toujours de magnifiques photos. Pour ceux qui sont connectés sur Facebook : GiaoRunning. Je reprends pour faire la distance et le temps souhaité. Voilà, ça va être le moment de rentrer à la maison car un bon glaçage du tendon d'Achille est nécessaire.

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