La Sibérienne d'Eppeville (80)

Dimanche 3 janvier 2016


Quoi de mieux qu'une jolie course toute boueuse et avec un vent froid pour débuter cette nouvelle année 2016 ? Comme en 2013 et en 2015, je vais donc commencer mon année avec la course ''La Sibérienne'' à Eppeville. Ça se trouve juste à côté de Ham où j'ai couru en nocturne à la mi-décembre. Plus précisément c'est dans le département de la Somme en Picardie. Une course de 12,5 km mi-route (ou presque) et mi-chemin de terre. En effet, il est annoncé 60% de route pour 40% de chemin de terre. Et vu la pluie qui est tombée notamment hier, la terre sera de la boue. Ca va changer de notre journée d'hier à Center Parcs où on a passé notre temps à barboter dans l'eau. Aujourd'hui ça sera dans la boue.


Nous arrivons vers 9 heures sur le parking devant la Salle des Sports de la commune. Olivier arrive juste en même temps que nous. Il fait un froid de canard. Je pense que c'est en partie dû au vent assez fort … et glacial. Comment s'habiller pour courir, ça va être la question à se poser. Mais pour le moment nous allons dans la Salle des Sports pour retirer nos dossards. Le montant est de 10 euros et pour les préinscrits de 8 euros. Ce qui est mon cas pour la seconde possibilité. On nous offre un tee-shirt en coton de la course. Il y a également un stand où en échange de la somme de deux euros, on nous fait choisir une enveloppe. En l'ouvrant, Olivier gagne une sacoche et moi … une grosse cigale ! Ça fera un beau cadeau. N'est-ce pas ?




Nous retournons ensuite aux voitures. Pendant ce temps là, deux copains de la région saint-quentinoise, arrivent. Il s'agit de Philippe et de Frédéric. Pendant qu'ils vont s'inscrire, nous nous tâtons pour décider de la tenue vestimentaire à choisir. Je vais opter pour le short, le débardeur au-dessus d'un autre tee-shirt et … de gants. Et comme il a énormément plu, je préfère mettre mes chaussures de trail, même s'il y a de grandes parties de route. Philippe et Fred nous rejoignent et à leur tour se préparent. Je retrouve également Claude, omniprésent dans les organisations des courses dans l'Aisne mais également coureur increvable.





Pendant que Philippe tente de se dépêcher à se mettre en tenue, nous partons débuter notre échauffement sur le début et la fin du parcours de la course. Ce qui est confirmé est le fort vent sur certaines portions. Sur la fin de l'échauffement, je me rends compte que les chaussures de trail ne sont pas forcément une bonne solution car sur le bitume ça tape beaucoup et maintenant j'ai vraiment beaucoup mal aux tendons. Alors passage à la voiture pour les échanger avec mes chaussures de route. Et tant pis si je galère dans la boue.




Nous allons sur le côté de la Salle des Sports où le départ va être donné. Il y a comme tous les ans, une bonne centaine de coureurs. A 10 heures 30 le départ est donné. Je me cale derrière un groupe dans un rythme qui me convient parfaitement. Quand nous arrivons au bout, face à la sucrerie, nous tournons à gauche Rue de la Paix. Pour le moment c'est 100% bitume et j'ai vraiment bien fait de changer de chaussures car il y a un bien meilleur rendu. Nous tournons dans la première rue sur la gauche que nous attrapons avec une petite montée. Mais c'est vraiment très court. Nous sentons bien le vent de face, j'essaye de me protéger derrière les coureurs qui me devancent.















Au bout, la route tourne d'elle-même sur la droite. Les coureurs qui sont devant moi, ont pris au plus près sur le trottoir, quand à moi je suis resté sur la route. Un petit écart s'est fait mais j'arrive à revenir sur le coureur qui me devance et qui est vêtu de bleu. Nous arrivons au niveau d'un stop puis nous tournons à gauche Rue Sommier. Il s'agit d'un faux-plat descendant. Je suis passé devant le coureur en bleu. Je ne me retourne pas pour voir où en sont les copains, mais je pense qu'ils ne doivent pas être bien loin. Le vent est aussi de face à cet endroit mais c'est compensé par le faux-plat descendant.






Nous tournons ensuite sur la droite pour prendre une petite route qui passe entre les champs. Maintenant ça monte un petit peu. Le sol est toujours bitumé mais il y a de très nombreux trous, de la boue provenant probablement des tracteurs et des flaques un peu partout. Ça m'arrive à plusieurs reprises de glisser. A mi-chemin, ça devient plat et sur la fin de cette longue ligne droite de plus d'un kilomètre, ça descend très légèrement. Nous tournons à gauche pour entrer directement dans un champ. Maintenant je suis dans la boue et ça glisse. Mais ça va car ça descend et on ne le traverse pas sur une grande largeur. Nous arrivons au bout et on retrouve un chemin en tournant sur la gauche. Par contre c'est un chemin de terre. Au début c'est assez sec car abrité des arbres mais ça devient rapidement de la boue et je sens que les chaussures de route ne servent pas du tout à tenir la route. Ce chemin serpente pendant un bon kilomètre.




Puis nous retrouvons de la route en entrant dans la petite localité de Verlaines. Virage à droite avec du vent de face mais je ne vais pas me plaindre car c'est trop bon du bitume. Je suis sur la Rue Jean Catelas. Mais nous n'y restons pas longtemps car après quelques centaines de mètres, nous tournons à droite pour nous engouffrer sur un chemin de terre qui mène dans les champs. Je suis au ralenti car je glisse sans arrêt. Je change régulièrement de trajectoire pour tenter de trouver un endroit moins glissant mais les semelles des chaussures ne veulent pas adhérer du tout.




Ce chemin fait une sorte d'énorme courbe sur la gauche. Le coureur vêtu en bleu me passe et me dit qu'il est en chaussures de trail mais qu'il glisse quand même. Mais même s'il glisse il a un petit peu plus d'adhérence que moi. Il me lâche car je suis incapable de le suivre. Finalement j'étais mieux devant lui car je voyais de plus loin le chemin et j'étais capable d'analyser une trajectoire pas trop mauvaise, mais maintenant je ne vois plus rien. Mais comme il me lâche, je peux à nouveau choisir de loin où passer.




J'arrive enfin au bout et surtout sur la route. De la bonne route bitumée toute dure, toute roulante, la Départementale 186. Je mets un peu de temps pour récupérer mais après je repars de plus belle. Un chien fou court à côté de nous et manque à plusieurs reprises de se faire percuter par les voitures qui circulent sur l'autre côté de la chaussée. J'ai un petit groupe derrière moi. Je reviens sur le coureur vêtu de bleu et le passe aussitôt. Je fais un petit écart, puis nous tournons à droite pour retrouver un chemin qui passe entre les champs. Mais pour le moment c'est du bitume, même si c'est défoncé, avec des trous remplis d'eau et de la boue par-ci et par-là. Dès qu'on met le pied sur une partie boueuse, gare à la chute. Ce chemin tourne à droite avec le vent de face mais c'est de courte durée car nous tournons peu de temps après sur la gauche. C'est de plus en plus boueux et j'ai perdu deux places. Au km 8,5, Philippe revient sur moi. Il passe devant mais au lieu de partir, nous discutons un peu. Je finis par lui dire de ne pas m'attendre car il a sa course à faire. Il part progressivement. Au km 9, ce ne sont plus des flaques d'eau qu'il y a sur le chemin mais des ''mares'' ! Petit passage dans l'herbe boueuse pour les éviter. Le chemin est en courbe sur la droite et au bout on pénètre sur un chemin avec des hautes herbes. Je profite de cette courbe pour voir ce qui se passe derrière moi. Un coureur du club de Cuts est derrière moi et un petit plus loin, Olivier est en compagnie d'un coureur de Gauchy. Je passe une passerelle puis grimpe un talus. En haut, … nous ne sommes pas en haut car on doit tourner à droite et continuer à grimper sur la route.


En haut, je me trouve sur le chemin en bitume que nous avions pris au début de course juste avant d'entrer dans le premier champ, ce qui correspondait au km 2,8. Il nous reste plus qu'à refaire tout le chemin du début en sens inverse. Philippe est une trentaine de secondes devant moi. Je lutte contre le fort vent de face et le coureur de Cuts se trouve juste derrière moi. Ce vent m'use mais je finis par arriver au niveau des premières maisons d'Eppeville. Je tourne sur la gauche Rue Sommier. Le faux-plat descendant du début de course est maintenant un faux-plat montant. Le coureur de Cuts me double et me dit de m'accrocher. Nous tournons aussitôt à droite et en me retournant je vois qu'Olivier s'est beaucoup approché de moi. Il est parti pour faire la jonction. Je vois si je peux allonger la foulée et je me rends compte que j'en ai encore beaucoup sous le pied. Il reste plus d'un kilomètre mais je sais que je vais pouvoir rester à cette vitesse jusqu'à la fin. Je redouble le coureur de Cuts puis la route tourne à gauche et on prend à droite Rue de la Paix. Quand je tourne à droite pour prendre la rue qui mène à la Salle des Sports, je me rends compte que je reviens vraiment sur Philippe et en jetant un coup d'œil derrière, j'aperçois Olivier qui ne pourras pas revenir. Il ne reste que quelques centaines de mètres, je longe la Salle des Sports et j'y entre par une porte arrière. Je franchis la ligne d'arrivée qui se trouve dans le gymnase 18ème/114 en 52'51'' (8ème Master 1).






C'était plus glissant que l'année passée mais j'ai quand même mis 5 secondes de moins. Par contre j'ai fait exactement la même place ! Je retrouve Philippe qui a terminé 12 secondes devant moi, puis c'est au tour d'Olivier de franchir la ligne d'arrivée avec 31 secondes de retard sur moi. Un peu plus tard, Fred en termine 5'51'' après moi.

Philippe ROUX (ACPI Saint-Quentin) a terminé 16ème/114 en 52'39'' (7ème Master 1).






Olivier LEMAITRE (CAP 21) a terminé 20ème/114 en 53'22'' (10ème Master 1).






Frédéric CAPELLE (non licencié) a terminé 45ème/114 en 58'42'' (13ème Senior).






Claude VAILLANT (CAP 21) a terminé 84ème/114 en 1h08'14'' (18ème Master 2).











Nous nous retrouvons tous autour du ravitaillement pour raconter nos différents ressentis et expériences sur cette course. L'avantage de mettre une ligne d'arrivée dans un gymnase est que le ravitaillement est lui aussi placé au chaud. Je n'ai pas eu froid en courant mais c'est vrai qu'en s'arrêtant on se refroidit vraiment très vite. Quelques photos d'après course, merci beaucoup d'avoir officié en tant que photographe !







Puis je vais me changer un peu à la voiture et je pars faire une petite récupération en compagnie d'Olivier. On évite les endroits où il y a trop de vent alors nous restons dans les rues d'Eppeville. Nous terminons cette récupération quand le dernier de la course franchit la ligne d'arrivée. Un Master 5. Bravo à lui et à tous d'ailleurs.








Nous nous changeons entièrement avant de participer à la remise des récompenses. Pour faire patienter, nous partageons une bière (même deux pour certains), sauf Philippe qui lui est le plus raisonnable de tous. Seuls les premiers de chaque catégorie sont récompensés. Les premiers à être appelés sont les vainqueurs au scratch homme et femme. Puis les catégories s'enchaînent. J'aime vraiment bien cette course et un petit mot pour Roxane qui n'aime pas le froid, tu as bien fait de ne pas courir cette fois-ci car le vent n'était vraiment pas notre ami ! Dire qu'hier on a passé la journée entière à Center Parcs sans avoir froid. Pas pareil aujourd'hui. Voilà ma première course de l'année terminée. La prochaine la semaine prochaine !

1 commentaire:

Philippe Roux a dit…

Super ton compte rendu mon Jeff !! comme d hab ;) lol.Quelle mémoire!!! On a passé un super moment ce matin , dans un état d esprit tout aussi super !Toujours un plaisir de se rencontrer , bonne continuation à toi , tu es encore parti sur de bonnes bases ...lol ! à bientôt mon ami